Du bœuf brésilien dans l'assiette?
La Suisse et l'AELE ont conclu un accord avec le Mercosur

La Suisse et les autres Etats membres de l'AELE ont conclu mercredi un accord de libre-échange avec le Mercosur, association de libre-échange sud-américaine, selon l'Association européenne de libre-échange (AELE). Les négociations avaient débuté dès 2017.
Publié: 02.07.2025 à 15:13 heures
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Dernière mise à jour: 02.07.2025 à 19:52 heures
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La Suisse et l'AELE sont parvenus à un accord de libre échange avec le Mercosur.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Après des années de négociation, la Suisse et les autres Etats membres de l'AELE ont conclu mercredi un accord de libre-échange avec le Mercosur, selon l'Association européenne de libre-échange (AELE). Une porte-parole de l'AELE a confirmé cette information de l'agence Reuters à Keystone-ATS. Le ministre de l'Economie Guy Parmelin se trouve actuellement à Buenos Aires en Argentine, selon plusieurs déclarations sur X.

Berne avait annoncé en février espérer une signature d'ici à la fin de l'année. Les négociations entre cette zone de libre-échange d'Amérique latine et l'AELE, qui comprend la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein, durent depuis des années. Une économie allant jusqu'à 180 millions de francs par an est attendue.

Ce type de partenariat ne fait pas l'unanimité, surtout dans les milieux agricoles. L'UE, qui a signé un accord en décembre avec le Mercosur, fait face au holà de la France notamment, bloquant une ratification du texte au sein du bloc européen.

Les agriculteurs prennent note

Contactée, l'Union suisse des paysans dit prendre note de la conclusion de l'accord entre Berne et le Mercosur. «Nous analyserons attentivement le résultat afin d'évaluer les opportunités et les risques pour l'agriculture suisse», indique sa porte-parole Sandra Helfenstein.

L'enjeu est de savoir quelles concessions ont été faites pour les produits agricoles sensibles tels que la viande bovine, le lait ou le vin, précise-t-elle. Auquel cas des mesures d'accompagnement seront nécessaires pour compenser les «pertes de compétitivité». 

Les Vert-e-s «prêts» pour le référendum

Les Vert-e-s indiquent de leur côté craindre que la protection de la forêt tropicale et les droits des populations locales «ne soient définitivement sacrifiés sur l'autel d'un libre-échange agricole effréné». Ils se disent déjà «prêts» pour le référendum. La faîtière de l'industrie Swissmem salue elle une «nouvelle étape pour la politique commerciale extérieure de la Suisse». Elle voit une opportunité d'alléger la charge des droits de douane qui pèsent sur le pays.

Une fois signé par toutes les parties, l'accord devra passer par le Parlement et un éventuel vote populaire en cas de référendum. Le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS), membre du groupe d'amitié parlementaire avec l'Amérique latine, avait dit en février s'attendre à de durs débats.

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