Les élections législatives ont eu lieu ce week-end en République tchèque. Les 200 membres de la Chambre des députés ont été élus. Ano 2001, parti du chef du gouvernement Andrej Babiš, est arrivé en tête avec 29,64% des voix (78 sièges).
Parmi les listes minoritaires, une retient l'attention: «Švýcarská demokracie», littéralement «démocratie suisse». La mention de notre pays n'est pas un hasard, puisque le but de cette formation est... d'installer le système politique suisse en République tchèque.
Avec 16'823 suffrages, soit 0,31% des voix, le parti est resté très loin du quorum nécessaire pour obtenir l'un des 200 fauteuils (5%). Pas de quoi décourager Švýcarská demokracie: «Nous avons commencé notre campagne en août, donc c'est un bon résultat. Il ne faut pas oublier que nous avions 50 fois moins de budget que les grandes formations, et 100 fois moins de couverture médiatique.»
«La base des problèmes en Tchéquie»
Qu'est-ce qui fait autant rêver le président Tomáš Raždík et ses acolytes? «En Suisse, il y a une Constitution approuvée et modifiée uniquement par le peuple. Les citoyens peuvent annuler les décisions du Parlement par référendum», explique Démocratie suisse sur son site internet.
«En 2014, par exemple, ils ont annulé le projet d'achat de Gripen hors de prix, poursuit «Švýcarská demokracie». Dans notre pays, les politiciens ont écrit et approuvé la Constitution eux-mêmes. Il n'y a aucun recours pour le citoyen. C'est la base des problèmes politiques et économiques en République tchèque.»
Démocratie suisse n'est pas la première formation à s'intéresser à notre pays. Depuis bientôt dix ans, l'initiative «Canton Marittimo» voudrait rattacher la Sardaigne à la Suisse, comme 27e canton. (sca)