S'il y a bien quelqu'un qui comprend aussi bien les vaccinés que les non-vaccinés, c'est Joel Meier. Ce Zurichois est chef du centre de vaccination d'Uster, dans l'arrière-pays rural du canton.
Et il y voit chaque jour qui se fait vacciner et pourquoi. Le fait qu'il soit à l'aise avec les deux groupes, que tout semble opposer, est aussi dû à son parcours: Joel Meier n'est ni médecin, ni politicien... mais l'organisateur de la Street Parade de Zurich!
Un sentiment de méfiance
Le quadragénaire dirige également plusieurs centres de test. Là, on y trouve souvent une clientèle qui ne veut pas se faire vacciner. «Quand je demande aux gens pourquoi ils ne veulent pas du vaccin, ils répondent souvent qu'ils se méfient», dit-il à Blick à l'extérieur du centre de vaccination.
Un sentiment intuitif et pas toujours rationnel, auquel l'homme répond souvent: «Je comprends, ça m'arrive aussi, je n'aime pas les piqûres. Mais il n'y a pas vraiment d'alternative. Pour l'instant, personne n'a de meilleure solution pour faire face à la pandémie.»
La multiplication des offres fonctionne
Selon Joel Meier, une offre de vaccination est multiple et accessible sera forcément bénéfique, même si les avancées du taux de vaccination se font pas à pas. Et le sentiment d'être accessible, cela se voit au sein de son centre de vaccination.
L'organisateur d'évènement a utilisé sa méthode et son style pour attirer les sceptiques. Un style lounge en bois, un kiosque, des plantes et des guirlandes lumineuses. Impossible de différencier le centre de vaccination de Joel Meier d'un bar branché en plein air.
Il soutient les bus de vaccination
L'homme est d'un naturel optimiste et soutient même les bus de vaccination, que beaucoup décrient. «À chaque dans un village, le taux de vaccination de celui-ci augmente de deux ou trois pour cent. Il y a encore beaucoup de potentiel!», assure-t-il.
Le week-end dernier, les autorités de la ville de Zurich ont d'ailleurs envisagé de garer un bus de vaccination à la Langstrasse, le «Flon zurichois». «Les centres de dépistage étaient pleins à craquer», explique Joel Meier.
Mais l'opération a fini par être annulée. «Les gens doivent tout de même être sobres pour venir se faire vacciner», dit-il en riant.
(Adaptation par Alexandre Cudré)