Fous du volant, débordements au stade...
Sans la «virilité toxique», la Suisse serait plus riche de neuf milliards

En Suisse, les hommes commettent 92% des lésions corporelles graves, 97% des agressions sexuelles et 84% des accidents mortels. Une surcriminalité qui coûte 9,4 milliards de francs par an à la société, indique la RTS.
Publié: 03.12.2024 à 14:20 heures
Les hommes sont responsables de 92% des lésions corporelles graves et de 97% des agressions sexuelles commises en Suisse chaque année.
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Les hommes dominent largement les statistiques criminelles en Suisse. Ils sont responsables de 92% des lésions corporelles graves, 97% des agressions sexuelles, 86% des homicides et 84% des accidents mortels sur la route chaque année, rappelle la RTS.

Ce constat se reflète dans la population carcérale: 94% des détenus suisses sont des hommes. Et ces comportements ont un prix, évalué à 9,4 milliards de francs par un groupe d'économistes de l’Université de Lausanne, qui ont calculé le coût de la virilité.

Plusieurs milliards de perdus

Pour le déterminer, ils ont soustrait le prix des comportements antisociaux des femmes (3,8 milliards par an) à celui des hommes (13,2 milliards). Mais cette estimation ne tient pas compte des frais pour les 2000 communes du pays.

Ce «coût de la virilité» est calculé sur la base des dépenses des cantons et de la Confédération. Il inclut les frais des services pénitentiaires, de la police et des tribunaux, ainsi que les dégâts liés aux comportements à risque.

Accidents et débordements de supporters

Les accidents de la route constituent l’un des plus gros postes de dépense, représentant 3 milliards de francs par an. Adopter un comportement à risque au volant est souvent glorifié dans la culture populaire, estime l'historienne et essayiste Lucile Peytavin, citée par les chercheurs.

Les débordements de supporters sportifs masculins, nécessitant des déploiements policiers coûteux, ajoutent également à ce fardeau. Pour l'historienne, éduquer les garçons avec des valeurs plus humanistes serait un début de solution.

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