Les femmes et les hommes gagnent à peu près la même chose dans l’administration cantonale bernoise, avec un écart résiduel de 1,1% en défaveur des premières. Le constat ressort de la dernière analyse des salaires, dont le Conseil-exécutif a pris connaissance «avec satisfaction».
Les écarts salariaux sont explicables dans la plupart des cas, a fait savoir jeudi le gouvernement. La rémunération brute moyenne des femmes de l’administration cantonale est inférieure de 8,7% à celle des hommes, selon l'analyse. Une «très grande» partie de la différence s’explique par des facteurs objectifs et non discriminatoires.
L'âge et l'ancienneté des femmes sont en effet en moyenne inférieurs à ceux des collègues masculins. Les fonctions requérant des qualifications techniques ou organisationnelles supérieures restent plus souvent occupées par des hommes, les femmes étant davantage représentées dans les postes impliquant un niveau de qualification inférieur.
Ecart résiduel à 1,1%
Après prise en compte de ces facteurs, l’écart résiduel est de 1,1% en défaveur des femmes, contre 2,4% lors du précédent contrôle en 2021, précise le communiqué. Des analyses plus poussées indiquent en outre que d’autres facteurs non discriminatoires expliquent une partie de l’écart résiduel de 1,1%.
Il s’agit surtout des indemnités versées pour le travail effectué de nuit ou le week-end et pour les services de garde (présence ou permanence). Dans l’administration cantonale, les hommes sont davantage concernés, en raison de la structure du personnel. Si l’on exclut ces indemnités, l’écart salarial n’est plus que de 0,2%.
Corps enseignant
Dans le corps enseignant, l’écart salarial entre les hommes et les femmes a beaucoup diminué en l'espace de quatre ans, passant de 4,6% à 2,6%. Une comparaison salariale par classe de traitement aboutit à un léger avantage pour les enseignantes, qui gagnent en moyenne 0,5% de plus que leurs collègues masculins.
Le canton de Berne réalise tous les quatre ans une analyse du niveau de rémunération des femmes et des hommes. Il affirme encore dans son communiqué vouloir continuer de vérifier régulièrement l’égalité des salaires cantonaux.