Etude lancée
Bienne s'intéresse à l'avenir du site hospitalier de Beaumont

Bienne lance une étude sur l'avenir du site hospitalier de Beaumont, vacant dès 2029. La ville examine le potentiel d'achat et d'utilisation de ce terrain de 87'000 m2, estimé à 55 millions de francs.
Publié: 06.12.2024 à 16:02 heures
La ville de Bienne examine le potentiel d'achat et d'utilisation du site hospitalier de Beaumont.
Photo: Keystone
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ATS Agence télégraphique suisse

La Ville de Bienne (BE) lance une étude pour analyser le potentiel du site hospitalier de Beaumont, vacant en 2029 après le déménagement de l'hôpital. La population aura son mot à dire sur l'utilisation de ce très grand terrain estimé à 55 millions de francs et son potentiel achat par la ville.

L'étude est le début d'un long processus de transformation qui s'effectuera par étapes, a indiqué vendredi en conférence de presse le maire de la Ville de Bienne, Erich Fehr. L'étude doit être bouclée en un an selon un «calendrier serré», soit à fin 2025.

Elle sera effectuée en collaboration avec le Centre hospitalier Bienne (CHB), société anonyme détenue à 99% par le canton de Berne et propriétaire de la parcelle idéalement située sur les hauts de la cité. Le but est d'examiner comment ce terrain de 87'000 m2 pourrait être utilisé à l'avenir, quels bâtiments hospitaliers pourraient être conservés et quelles sont les étapes de construction nécessaires, a expliqué l'urbaniste de la ville, Sabine Gresch.

Un vendeur pressé

«Pour le CHB, le temps presse», a indiqué son directeur, Kristian Schneider. L'hôpital a besoin des 55 millions que lui rapportera la vente du terrain pour sa nouvelle infrastructure à Brügg (BE), dont la première pierre sera posée dans 1,5 à 2 ans. Dans le même temps, Kristian Schneider a pointé la responsabilité du CHB vis-à-vis du quartier. «On a la responsabilité de ne pas faire n'importe quoi avec le terrain qu'on a occupé pendant près de 100 ans», a-t-il dit.

La Ville de Bienne a le droit de préemption sur le terrain, c'est-à-dire qu'elle est prioritaire si elle souhaite l'acheter au prix fixé par le propriétaire. «La ville n'a pas encore décidé si elle voulait acheter le terrain, mais les autorités futures doivent se poser la question si elles veulent le faire», a estimé Erich Fehr, qui quitte le gouvernement à la fin de l'année.

Actuellement en zone d'utilité publique, la parcelle devra être déclassée pour toute construction future. La population devra être consultée en cas d'achat par la ville et également en cas de déclassement. D'autres acheteurs potentiels devront donc également être à même de proposer un projet susceptible de l'emporter en votation populaire.

Une initiative interactive

L'étude sera réalisée par des professionnels de l'urbanisme et de l'économie, sous la supervision de la ville et du CHB. Elle inclura des ateliers visant à recueillir les idées des riverains directs du site et des habitants de Bienne plus largement, a dit M. Fehr.

La ville a déjà posé certaines bases: «il n'y aura pas uniquement des habitations ou des logements en propriété privée», a indiqué Sabine Gresch. Nous voulons construire un quartier avec des écoles, des crèches, des pharmacies et des magasins. L'étude prendra aussi en compte la valeur environnementale du site dont les prairies et pâturages secs constituent des habitats importants pour des espèces menacées. «La biodiversité fera partie du projet», a promis Sabine Gresch.

L'avis de la future maire

Lors d'un débat télévisé sur TeleBielingue en novembre, la socialiste Glenda Gonzalez Bassi, nouvelle maire dès le 1er janvier 2025, avait déclaré que la ville devait se mettre sur les rangs pour acheter l'immense terrain. Sa rivale PLR Natasha Pittet avait elle au contraire estimé que le terrain est trop grand et trop cher pour la bourse de la ville.

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