La Suisse dispose pour la première fois d'une base statistique sur le temps d'écran des enfants âgés de 0 à 5 ans. L'enquête SWIPE de la Haute Ecole de travail social de Lausanne (HETSL), relayée par «Le Temps» ce jeudi 24 juillet, conclut que les 4200 parents interrogés sont plutôt vigilants.
Le temps moyen d'écran – que ce soit sur smartphone, télévision ou tablette – de trois quarts des enfants de plus de deux ans respectent les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS): il reste limité à moins d'une heure par jour, allant de 19 minutes pour les 1-2 ans jusqu'à 47 minutes pour les plus âgés. A noter que l'usage des écrans est majoritairement à visée pédagogique, avec la participation fréquente active des parents. Une façon de renforcer le lien parent-enfant.
Autre bonne nouvelle: la moitié des activités numériques des enfants est consacrée à l'écoute, avec de la musique ou des histoires audios. L'audio a plusieurs points positifs, comme le fait de favoriser l'imagination et d'être moins stimulant que les vidéos.
La Suisse bonne élève
Petite ombre au tableau du côté des moins de 2 ans. L'étude révèle que ces enfants passent en moyenne 22 minutes quotidiennes face à un écran – un chiffre qui peut sembler bas mais qui dépasse les valeurs de l'OMS, qui recommande de ne pas exposer les tout petits aux écrans.
La directrice de l'étude, Nevena Dimitrova, se montre toutefois rassurante. Comme elle le précise au «Temps», du moment que l'enfant a ses besoins fondamentaux, ces quelques minutes quotidiennes ne compromettent pas le développement à long terme de l'enfant. Elle suggère toutefois d'éviter de se tourner vers les écrans en cas de crise émotionnelle. Cela l'empêche de développer ses capacités de régulation émotionnelle. Elle salue les résultats de la Suisse, qui obtient de résultats que d'autres pays.