Les bières Chopfab et Boxer sont dans la galère financière. Les deux breuvages sont réunis sous une même bannière depuis 2017 et depuis lors, les affaires ont augmenté de 50%.
Mais en ce début 2024, la brasserie basée à Yverdon-les-Bains et Winterthour a plusieurs millions de dettes à éponger, relate «24 heures» dans son édition de jeudi 15 février. La quarantaine d'employés à Yverdon — 90 au total en Suisse — ont été informés mardi, selon «Le Temps».
L'avenir est incertain
L'effet de la pandémie sur le secteur, l'augmentation du prix de l'énergie, des matières premières et des taux d'intérêt: telles sont les raisons évoquées qui font peser des risques pour la survie de la brasserie helvétique. «L'ampleur de cette situation est grave. Sans mesures de restructuration, la pérennité de l'entreprise ne peut être garantie», déclarait mardi le directeur de Chopfab Boxer Philip Bucher dans la «Handelszeitung».
La restructuration de l'entreprise valdo-zurichoise est dans les tuyaux depuis décembre. «Nous sommes maintenant dans la phase finale de mise en œuvre», explique le patron. Dans les faits, Chopfab Boxer aurait bien besoin d'un coup de pouce.
Les Quöllfrisch à la rescousse?
Vous connaissez sans doute les Quöllfrisch de la marque Apenzeller — les cannettes bleues avec leur imprimé d'un paysage de campagne. Leur propriétaire, la brasserie Locher, pourrait bien venir en aide à Chopfab Boxer.
«Les négociations sont en cours depuis décembre dernier», explique à la Handelszeitung Philip Bucher. En automne dernier, le PDG a rendu une première visite à la brasserie Locher à Appenzell.
La greffe des binouzes prendra-t-elle? Les deux parties sont confiantes: «Nous faisons partie de la solution, mais l'assainissement demande beaucoup de travail», déclare à la «Handelszeitung» Aurèle Meyer, directeur général de Locher. Pour remettre Chopfab Boxer sur les bons rails, il faudrait selon lui réduire sa taille en même temps que la dette.