Les profs ont tendance à être biaisés lorsqu'ils attribuent des notes. Cela dépendrait du genre et de la langue maternelle de leurs élèves, ainsi que de la moyenne générale de la classe. D'après une étude menée dans les écoles publiques de Bâle-Ville et relayée par «20 minutes» ce jeudi 26 juin, à performances identiques, un élève suisse est mieux noté qu'un élève qui ne parle pas français à la maison.
Chantal Oggenfuss et Stefan Wolter, spécialistes de l’éducation à l’Université de Berne, ont analysé les résultats de 3580 élèves entre 2016 et 2019. Tous ont passé des tests standardisés indépendants, comparés ensuite à leurs notes officielles. Résultat: pour les mêmes réponses, un élève allophone peut recevoir un 3,9 en allemand, tandis qu'un camarade décrochera un 4,5 pour les mêmes réponses.
Les chercheurs précisent que les enseignants ne font pas exprès de mettre des notes différentes aux élèves en fonction de ces trois facteurs. Néanmoins, ce biais inconscient peut sérieusement pénaliser certains jeunes. Alors pour y remédier, ils suggèrent de sensibiliser davantage les profs à cette problématique. D'après des tests menés aux Etats-Unis, ce dialogue avec les enseignants suffit souvent à corriger leur système de notation.