Il n’y a pas que sur les réseaux sociaux que des accusations anonymes plus ou moins fondées fusent. Un peu à la façon de la célèbre série «American Vandal», articulée autour des graffitis en forme de phallus dessinés sur les véhicules garés devant un lycée californien, des inscriptions particulièrement dérangeantes et bien visibles ont été découvertes sur le prestigieux Rolex Learning Center, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a appris Blick.
Selon un lecteur qui nous a transmis deux photographies de ces méfaits qui remontent à ce jeudi 11 mai (voir galerie ci-dessous), l’auteur des phrases sprayées de rouge et de vert serait «un étudiant» jaloux. Et pour cause. Voici ce que disent ces barbouillages, dans un anglais approximatif: «Le professeur X* a trompé sa femme avec ma copine de 24 ans. Ma fille de 3 ans est reconnaissante.»
À côté, un avertissement: «Actions = conséquences…» Ou encore: «Harder they come, harder they fall (sic)». Soit, en bon français: «Plus on monte, plus dure sera la chute.» Selon un autre informateur, ces allégations — «qu’il était impossible de ne pas voir» — ont évidemment beaucoup fait parler sur le campus. D’autant plus que le scientifique de renom visé par ces accusations n’est pas directement rattaché à l’EPFL.
Une plainte déposée?
Contactée ce vendredi par courriel, l'institution confirme que «des graffitis ont été commis jeudi 11 mai». Ils étaient «en cours de nettoyage» au moment où Corinne Feuz, porte-parole, nous a rendu réponse. «Par principe, l'EPFL porte toujours plainte lorsqu'il y a des déprédations, précise-t-elle. Nous ne ferons aucun autre commentaire.»
No comment également du côté de l'Université de Lausanne (UNIL), qui emploie le professeur en question. Selon nos sources, toutefois, personne ne s'en serait jamais plaint. D'ailleurs, l'homme mis en cause — aussi joint par Blick — a-t-il déposé une plainte? Sur le fond, estime-t-il qu'il a quelque chose à se reprocher? Comment se sent-on quand on est pareillement pointé du doigt? Que cherchait l'auteur de ces graffitis? Le chercheur fait savoir ce lundi qu'il a finalement décidé de ne répondre à aucune question.
*Nom connu de la rédaction