De plus en plus de diplômes supérieurs
Une personne sur deux âgée de 25 à 34 ans a un diplôme supérieur

Une personne sur deux de moins de 35 ans possède un diplôme supérieur en Suisse. Ce taux a presque doublé au cours des 20 dernières années. La hausse est visible dans les universités, les hautes écoles spécialisées ou les hautes écoles pédagogiques.
Publié: 08.03.2023 à 15:59 heures
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Le nombre de personnes ayant suivi une formation supérieure est en hausse, a annoncé le ministre de l'Éducation, Guy Parmelin.
Photo: Keystone
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Sophie Reinhardt

En Suisse, une personne sur deux âgée de 25 à 34 ans possède aujourd'hui un diplôme universitaire ou une formation professionnelle supérieure. Le taux a ainsi doublé depuis le début du millénaire. C'est ce que montre le dernier rapport sur l'éducation, présenté mardi par le conseiller fédéral Guy Parmelin.

La cause? Les nouvelles hautes écoles

Stefan C. Wolter, chef du Département de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), et viticulteur comme son ministre, était assis à côté de lui. Le directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation a déclaré que cette «académisation» paraît finalement logique. Le nombre croissant de personnes titulaires de tels diplômes serait majoritairement dû à la réforme du système universitaire. La «diplomatisation» est la conséquence du développement des hautes écoles spécialisées et des hautes écoles pédagogiques, plutôt que de celui des universités.

Ainsi, jusque dans les années 1990, on fréquentait dans de nombreux cantons une école normale pour pouvoir enseigner. Et même pour travailler à l'école maternelle, il n'était pas nécessaire d'avoir un diplôme de gymnase.

Femmes majoritaires au gymnase

Aujourd'hui, les femmes sont majoritaires au gymnase. On constate ici l'amélioration de la position des femmes dans la vie professionnelle. Elles sont donc l'une des causes de l'augmentation du nombre de diplômes. Le taux d'accès des femmes à l'enseignement supérieur est aujourd'hui plus élevé que celui des hommes, selon Stefan C. Wolter. En 1980, elles étaient minoritaires dans les classes (42%). En 2021, elles sont devenues majoritaires avec 57%.

En comparaison avec d'autres pays occidentaux, plus précisément avec les pays de l'OCDE, la Suisse dispose d'un taux de diplômes très élevé chez les 25-34 ans. Alors qu'il est de 52% dans notre pays, moins de 30% des Italiens peuvent s'en prévaloir. Il est toutefois nettement plus élevé en Corée. Là-bas, 70% possèdent un tel diplôme.

Les experts expliquent ce bon résultat dans la comparaison avec l'OCDE par notre système de formation duale, qui est devenu plus perméable. Ainsi, dans notre pays, environ un quart des femmes et des hommes titulaires d'un diplôme supérieur en sont issus. Le conseiller fédéral Guy Parmelin lui-même en est un exemple: il a fait un apprentissage d'agriculteur et a couronné son parcours en devenant maître agriculteur et viticulteur.

Des travailleurs recherchés sur le marché

Malgré le taux relativement faible de maturités en Suisse, un nombre particulièrement élevé d'anciens apprentis obtiennent ainsi un diplôme supérieur. Il est par exemple possible d'y arriver en passant un examen professionnel supérieur dans le domaine de la fiscalité et de la comptabilité, du commerce de détail ou de la construction.

Le fait que de plus en plus de personnes décident malgré tout de faire des études s'explique aussi par des raisons économiques. En effet, on continue de payer plus cher pour une formation supérieure – bien que le nombre de personnes disposant d'un tel diplôme soit aujourd'hui nettement plus élevé. De plus, la pénurie de main-d'œuvre qualifiée est très forte dans les professions qui exigent ce niveau de formation.

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