La confiance presque aveugle dont a fait preuve l'association de développement de Vuisternens-en-Ogoz (Vuisterna) va lui coûter très cher. Au début du mois, la société a loué sa cabane pour un «anniversaire» qui s'est transformé en rave party illégale, rapporte «La Liberté» ce mercredi.
Pascale Devincenti, présidente de Vuisterna, indique avoir été contactée par la police tôt le dimanche 3 octobre. Les agents avaient dû intervenir en nombre pour gérer les 200 personnes encore présentes, souvent dans un mauvais état, après l'interruption de la «fête» ordonné par le Préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré.
S'il n'y a pas eu d'arrestation sur place, des individus ont été identifiés. Certains véhicules venaient de toute l'Europe. Le quotidien fribourgeois rapporte que de nombreuses plaintes ont été déposées. Certaines émanent de citoyens habitant hors du territoire communal, ce qui donne une idée de l'ampleur des nuisances. Une utilisatrice de Facebook les détaille dans un long message.
Une chapelle ravagée
L'intérieur de la buvette a été très endommagée, y compris une cuisine que l'association venait de rénover. Pour l'heure, Vuisterna, qui compte parmi les plaignants, se demande comment son association bénévole va survivre. La présidente nie avoir fait preuve de naïveté. «Nous exigeons tous les documents nécessaires ainsi qu'une liste de traçage pour le Covid», justifie Pascale Devincenti. Mais la caution de 100 francs était visiblement trop basse...
Les «fêtards» s'en sont également pris à une chapelle située sur le chemin de la cabane. La présidente de la paroisse Aline Dafflon raconte à «La Liberté» avoir retrouvé des cadavres de bouteilles et des verres vides, mais déplore surtout que toutes les bougies aient été brûlées et l'endroit pour payer les bougies déboulonné. «C'est un manque de respect pour un lieu sacré», s'étrangle-t-elle.
«Il s'agit d'une volonté de la paroisse de laisser cette chapelle ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. C’est dommage, mais avec cet événement, cette ouverture permanente est remise en question», conclut Annie Dafflon. (snd)