Christoph Blocher met en garde
«Une guerre mondiale n'est pas exclue»

Christoph Blocher, doyen de l'UDC, exprime ses inquiétudes sur la situation mondiale, en Ukraine et à Gaza. Pour l'ancien conseiller fédéral, la Suisse n'est pas à l'abri.
Publié: 15:36 heures
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Christoph Blocher est préoccupé par la situation mondiale actuelle.
Photo: Thomas Meier
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Marian Nadler

Dans une interview accordée à «CH Media», Christoph Blocher a mis en garde contre une escalade de la situation mondiale. «Une guerre mondiale n'est pas exclue», a en effet déclaré l'ancien conseiller fédéral. «Epouvantable», est le mot qu'il a utilisé pour qualifier les guerres en Ukraine et à Gaza. 

Pour Christoph Blocher, les armes nucléaires rendent certes les conflits plus imprévisibles, mais aussi «plus humains» grâce à une technique d'armement plus précise. Pour lui, il est décisif de tout faire pour éviter de nouvelles guerres.

Christoph Blocher a également critiqué la Suisse pour son rôle dans le conflit ukrainien. En raison de son manque de neutralité, le pays est devenu un «parti de guerre» pour la Russie. Une évolution dangereuse, car «nous nous sommes ainsi mis à dos une puissance nucléaire». Pour l'ancien chef de file de l'UDC, une attaque contre la Suisse serait envisageable si la Russie franchissait les frontières de l'Union Européenne. Il souligne: «La Pologne est à la frontière de l'Allemagne, et l'Allemagne est à la frontière de la Suisse.»

Christoph Blocher n'a pas peur de la mort

En temps de crise, on élit de plus en plus d'hommes âgés comme Donald Trump, 79 ans, ou encore Friedrich Merz, 69 ans. La raison? «Les jeunes demandent à nouveau conseil aux ainés», a-t-il expliqué. 

«On ne peut conserver l'engouement de la jeunesse en politique et dans les entreprises que si tout va bien», estime-t-il. Christophe Blocher lui-même voit des avantages dans l'âge. «Je décide de beaucoup de choses plus rapidement et de manière plus fondée, grâce à mon expérience de vie.»

Malgré son âge, il reste actif en politique, par exemple avec l'initiative sur la neutralité, qu'il a lui-même conçue. «Aujourd'hui, je suis en bonne santé», explique-t-il, mais il n'exclut pas de se retirer. La mort ne lui fait pas peur. «Je suis chaque jour reconnaissant de me lever», dit-il.

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