Mardi après-midi à Pratteln (BL), Laila Amaral est très inquiète. Son fils Noah, 9 ans, est en sortie scolaire, mais il ne rentre pas à la maison.
Le jeune garçon a en fait, comme d'autres enfants, eu une réaction allergique soudaine lors d'une randonnée. C'est la police de Bâle-Campagne qui a fait état de cet incident mardi soir. Plusieurs élèves de l'école primaire auraient eu les yeux et la peau irrités et des difficultés à respirer.
Le coupable présumé: la chenille processionnaire du chêne, une chenille toxique. Il est «très probable» que ce soit le contact avec ce spécimen aux poils urticants qui a déclenché cette avalanche de réactions. 13 écoliers se sont retrouvés à l'hôpital.
La mère appelle l'enseignante, inquiète
Tout cela, Laila Amaral ne le sait pas encore lorsqu'elle attend, inquiète, le retour de son fils en fin d'après-midi. «Quand il n'est pas rentré à 16 heures, j'ai appelé son institutrice», raconte Laila à Blick mercredi matin. «Elle m'a dit au téléphone que Noah était à l'hôpital. J'ai pris peur et j'ai failli m'évanouir.»
L'enseignante lui a expliqué ce qui s'était passé. «Trois des enfants auraient eu des difficultés à respirer et auraient été transportés à l'hôpital en hélicoptère. Noah aurait toutefois été hospitalisé dans un autre hôpital, il aurait été moins touché.» Dix minutes après la conversation téléphonique avec l'institutrice de Noah, le téléphone portable de Leila sonne encore. C'est la directrice de l'école. «Elle m'a dit que Noah avait été conduit à l'hôpital pour enfants de Bâle.»
«Soudain, Noah ne voyait plus rien»
Même si son fils n'a pas été touché sévèrement, il a eu de violents symptômes après l'incident, explique Laila. «Soudain, il ne voyait plus rien, cela le démangeait beaucoup. Ses yeux étaient tellement enflammés qu'il ne pouvait pas s'empêcher de pleurer.»
Sur le chemin de l'hôpital, elle aussi a pleuré, raconte-t-elle à Blick. «Je me suis fait beaucoup de soucis et je voulais voir mon fils.» Laila arrive à l'hôpital. Lorsqu'elle voit son garçon, elle le prend dans ses bras. «J'étais soulagée de voir qu'on s'était bien occupé de lui. Il avait déjà reçu des médicaments. Et il portait aussi des vêtements neufs de l'hôpital.»
Elle ne blâme pas l'enseignante
Les vêtements de Noah, qu'il avait portés lors de la sortie scolaire, étaient emballés dans un sac-poubelle, explique la mère. «Ils étaient contaminés.»
Ce mercredi matin, Noah est encore alité. «Il ne veut pas encore parler dans les détails de ce qui s'est passé hier. Le fait qu'il ait dû voir certains de ses camarades de classe en détresse respiratoire le touche beaucoup.» Les yeux de Noah sont encore gonflés, ajoute la mère. «Il n'est pas allé à l'école aujourd'hui.»
Malgré ce terrible incident, Laila n'est pas en colère contre l'enseignante. «Ce genre de choses peut arriver, ce n'est pas de sa faute. C'est une bonne enseignante et elle a bien réagi hier aussi.»
