Un débat télévisé est parfois le lieu pour de petites confidences et de jolies formules, dont Alexandre Kominek a le secret. «Je n'ai jamais été sur des sites de rencontre, je préférais rencontrer sur site, lance la star de l'humour, en couple avec la comédienne française Florence Foresti. Sur ces applis, on peut être déçu.»
Et le Romand de poursuivre, sur le plateau du «PoinG»: «J'ai l'impression que la première fois qu'on fait l'amour avec quelqu'un, ce n'est pas forcément la meilleure des fois. Mais comme on est dans un mode de consommation absurde, on va consommer une fois, se dire que c'est nul. Et puis la fois suivante, avec une autre personne, c'est nul aussi.» Résultat? «On finit par se dire: 'Pourquoi faire des efforts alors que de toute manière je n'ai plus envie de personne? Autant rester chez moi'.»
Comme d'autres à ses côtés, Alexandre Kominek était invité à répondre à la question centrale posée par la télé genevoise Léman Bleu en cette Saint-Valentin 2024: pourquoi fait-on de moins en moins l'amour? Une récente étude française confirme le sondage de Blick, réalisé en collaboration avec M.I.S Trend en 2023: la fréquence des rapports est en nette baisse par rapport aux années 2000.
Porno pointé du doigt
Lors de l'émission animée par la journaliste Laetitia Guinand, enregistrée mercredi après-midi, l'artiste a aussi pointé le porno du doigt. «Les jeunes ont trop de possibilités de se faire du bien tout seul. [...] Des gens se demandent: 'Est-ce que je dois sortir, inviter une nana au restau ou est-ce que je regarde une vidéo (ndlr: porno)?'»
Selon le chroniqueur de France Inter, «avoir accès au porno très jeune, ça enlève le désir». En duplex depuis Paris, Alexandre Kominek pousse par ailleurs pour qu'on éduque les jeunes au porno, qu'on les accompagne, qu'on leur explique les choses, pour éviter les problèmes dans la réalité.
Le travail, ce tue-l'amour?
Autre piste explicative de la débandade actuelle, à ses yeux: le surmenage. «Même quand on travaille, on ne travaille pas. On est toujours joignable, hyperconnecté, on fait des heures supp'. Ça fatigue! Je me suis amusé à faire ce qu'on appelle chez les bobos des digital detox (ndlr: couper son portable et ne plus aller sur internet), et je vais tellement mieux! Quand on ne pense plus au boulot, on a plus de temps pour penser à l'autre et on a plus d'envie.»
Autour de la table, des discussions parfois très vives, voire agressives, notamment entre le député UDC genevois Charles Poncet, particulièrement offensif, et la conseillère communale socialiste lausannoise Audrey Petoud. Le journaliste de Blick Amit Juillard et Ferdinando Miranda, directeur du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève, complètent le casting.
Toutes les passes d'armes sont à voir et revoir ce mercredi à 20h et à 23h sur votre petit écran. Autre option: foncez dès maintenant sur le site internet de la chaîne.