En mars 2015, le tribunal cantonal (TC) valaisan a jugé que le décès du chauffeur du car lors du drame justifiait un classement de l'affaire. Des parents de victimes ont alors saisi le Tribunal fédéral, qui a rejeté leur recours durant l'été de la même année, confirmant la décision du TC.
Depuis, le ministère public valaisan n'a été saisi d'aucune demande qui aurait pu justifier une réouverture du dossier, indique à Keystone-ATS Olivier Elsig, premier procureur du Valais central.
Pour qu'une réouverture soit envisagée, il faudrait qu'un nouvel élément pointe l'influence d'un tiers vivant dans la survenue de l'accident. Un nouvel élément concernant le chauffeur décédé ne serait pas un motif pour rouvrir le dossier, souligne Olivier Elsig.
Paroxétine écartée
Lors de l'instruction, des expertises avaient montré que le chauffeur du car souffrait d'une pathologie coronarienne. Mais aucun élément concret n'avait permis d'imputer à cette pathologie une éventuelle défaillance du conducteur.
L'homme prenait un antidépresseur contenant de la paroxétine, pouvant favoriser une pulsion suicidaire en début de traitement. Mais cet élément a été écarté par la justice valaisanne comme cause possible du drame, car le conducteur prenait ce médicament depuis deux ans et la dose standard avait été diminuée de moitié au début 2012 en vue d'un arrêt complet. De plus, son médecin traitant avait précisé qu'il n'avait aucune raison de penser que son patient était suicidaire.
(ATS)