A 37 ans, Novak Djokovic court après sa meilleure forme, mais a toujours l'art de la punchline. «Si je suis ici à Genève, c'est évidemment pour trouver mon rythme sur terre battue, une surface sur laquelle je n'ai pas encore gagné un match cette saison. Mais aussi parce que j'ai un lien particulier avec cette ville», a assuré le Serbe ce mardi, à la veille de son entrée en lice dans le tournoi des Eaux-Vives.
Son épouse Jelena et ses enfants arrivent mercredi
Ce lien affectif est familial, puisque le meilleur joueur de tous les temps a des proches vivant à Genève depuis de nombreuses années. «Mon oncle travaille ici et une de mes cousines a donné naissance à un bébé que je vais voir pour la première fois. C'était l'un des facteurs clés de ma décision de venir jouer ici. J'aime passer du temps avec la famille, ce sont des personnes très chères et importantes pour moi, que je ne vois pas tous les jours.» Encore mieux: son épouse Jelena et ses enfants vont arriver mercredi, jour de son premier match.
«Et mes parents sont là, donc c'est vraiment une grande affaire familiale! Je suis en train de négocier avec les organisateurs, parce que j'aurai besoin de la moitié des places mercredi!», a rigolé le Serbe. Gérard Tsobanian, directeur de l'organisation du Geneva Open, passe alors la tête dans la salle de conférence de presse. «2000 tickets, c'est bon?» Novak Djokovic répond du tac au tac: «Pas assez!» Et tout ce petit monde d'éclater de rire.
«Passer du temps de qualité avec eux»
«Blague mise à part, c'est vraiment sympa d'être là. Bien sûr que je suis concentré à fond sur le tournoi, mais savoir qu'il y aura du monde pour moi en dehors et que je pourrai profiter d'eux, c'est une belle motivation en plus, c'est un équilibre qui me plait. Je vais en profiter au maximum, être loin du stress et passer du temps de qualité avec eux. Et puis quand l'heure de jouer arrivera, je serai prêt», explique le Serbe, convaincu que ce tournoi lui permettra de monter en puissance et d'arriver prêt à Paris pour cet immense objectif qu'est Roland-Garros.
«L'an dernier, j'ai joué ici à Genève pour la première fois. Si je reviens, c'est aussi parce qu'avec mon équipe, on a identifié le besoin de jouer encore quelques matches avant Roland-Garros, car j'ai perdu vite à Monte-Carlo et à Madrid. Le tournoi est magnifique, très bien situé, le cadre est très beau.»
Pourra-t-il aller voir jouer Servette samedi?
L'an dernier, il avait d'ailleurs profité de son passage à Genève pour aller voir jouer Servette, mais le calendrier sera un peu plus serré cette semaine puisque les Grenat joueront samedi à 18h face au Lausanne-Sport. L'ambiance, sans être celle de l'Etoile rouge de Belgrade, son club préféré, devrait être sympathique, mais le Serbe aura, peut-être, la finale du Geneva Open à disputer à 15h. Dans le meilleur des cas, il gagne rapidement, prend sa douche et file directement au Stade de Genève après la remise du trophée. Trop beau pour être vrai? Il faudra pour cela que la pluie, invitée indésirable de ce mardi, ait cessé de perturber le calendrier d'ici-là...