Coup de gueule de l'Espagnol
Carlos Alcaraz: «Les gens veulent que je déteste Jannik Sinner»

Carlos Alcaraz et Jannik Sinner se disputent le sommet du tennis mondial. Une rivalité intense, mais respectueuse, que l’Espagnol refuse de voir réduite à des clichés ou à la comparaison avec le «Big 3».
Publié: 10.08.2025 à 22:17 heures
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Jannik Sinner (à gauche) et Carlos Alcaraz se partagent les titres du Grand Chelem depuis début 2024.
Photo: IMAGO/Shutterstock
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Marco Pescio

Ils ont déjà offert deux finales de Grand Chelem cette année, dont un duel époustouflant de plus de cinq heures à Roland-Garros. Carlos Alcaraz (22 ans) et Jannik Sinner (23 ans) sont devenus, depuis un an et demi, les figures majeures du tennis masculin. Leur rivalité passionne les fans, et des experts comme Jim Courier (54 ans) parlent déjà d’eux comme de «The New Two».

Mais Alcaraz en a assez des comparaisons permanentes avec le «Big 3» – Roger Federer (43 ans), Rafael Nadal (39 ans) et Novak Djokovic (38 ans) – comme il l’a clairement affirmé dans une interview au Financial Times: «Je ne peux plus entendre ça». Et d’ajouter: «Je ne veux pas qu’on me qualifie de successeur de Nadal». Alcaraz entretient pourtant une relation très amicale avec le Majorquin, retiré des courts depuis l’an dernier. Ils ont même joué ensemble en double aux Jeux olympiques de Paris. Mais depuis ses débuts, l’Espagnol a toujours insisté sur sa volonté de tracer son propre chemin.

Pas de place pour la haine

Alcaraz veut aussi tordre le cou à une autre idée reçue. «Les gens aimeraient que je déteste Jannik», confie-t-il. Il comprend bien que créer une rivalité teintée d’animosité pourrait «bien se vendre», mais ce n’est pas sa manière de voir le sport.

«Le tennis est un sport individuel. On passe énormément de temps, semaine après semaine, avec les mêmes joueurs. Jannik et moi avons livré de nombreuses batailles sur le court, mais en dehors, on se croise souvent, on discute, on s’entraîne parfois ensemble. C’est ainsi que naît une vraie relation, une belle relation. Pour moi, cela compte aussi de bien s’entendre en dehors du terrain.» C’est cela, pour lui, l’essence du sport.

Une rivalité qui tire vers le haut

Déjà quintuple vainqueur en Grand Chelem, Alcaraz reconnaît que c’est surtout Sinner qui l’oblige à repousser ses limites — comme lors de sa spectaculaire remontée en finale à Roland-Garros. «Notre rivalité ne cesse de s’élever. Et j’en suis profondément reconnaissant, car elle me pousse à me donner à 100% à chaque entraînement. Le niveau que je dois atteindre pour battre Jannik est incroyablement élevé.»

Il sait aussi qu’à l’approche de l’US Open (début le 24 août), où les deux joueurs ont déjà triomphé, tous les regards seront braqués sur eux. Deux rivaux de très haut niveau, unis par une ambition commune… et une forme d’amitié.

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