L'Italien est de retour
Jannik Sinner l'assure: «Tout est fini maintenant»

Le no 1 mondial Jannik Sinner fait son retour sur le circuit ATP à Rome après une suspension de trois mois pour dopage. Il se dit serein et prêt à affronter la pression et les doutes sur son niveau de jeu.
Publié: 05.05.2025 à 18:38 heures
Jannik Sinner dit n'avoir aucune appréhension quant à son retour au jeu.
Photo: IMAGO/Mark Jacobs
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Son retour sur le circuit ATP cette semaine à Rome après sa suspension de trois mois pour dopage sera scruté, mais Jannik Sinner est serein: «Je n'ai pas peur de rejouer», a déclaré le no 1 mondial lundi en conférence de presse.

Dans quel état d'esprit êtes-vous avant votre premier match, vendredi ou samedi, depuis plus plus de trois mois?
Je suis très heureux d'être de retour, cela a été une très, très longue pause durant laquelle j'ai passé du bon temps avec ma famille, avec mes amis. Je sais que mon retour suscite beaucoup d'attention, en dehors des terrains aussi (ndlr: à propos de la presse people qui a publié une photo avec une mannequin présentée comme sa nouvelle compagne). Clairement, ce qui sera le plus beau, c'est de rejouer, de retrouver le public. Je sais aussi que la pression va revenir, il y aura aussi des doutes et des questions sur mon niveau de jeu, mais c'est normal, je n'ai pas peur de rejouer.

Estimez-vous avoir eu de la chance de n'avoir été suspendu que trois mois, quand l'Agence mondiale antidopage (AMA) voulait initialement une suspension d'une ou deux années ?
Quand on est confronté à la justice sportive, on sait que cela peut aller dans deux sens, tout ou rien. Dans mon cas, il y a eu cet accord, je n'en voulais pas au début, cela n'a pas été facile pour moi de l'accepter, car je sais ce qu'il s'est vraiment passé, mais des fois il faut savoir tirer le meilleur d'une mauvaise situation et c'est ce qu'on a fait. Tout est fini maintenant.

Appréhendez-vous de croiser des joueurs qui ont critiqué cet accord trouvé avec l'AMA? Certains vous ont-ils à l'inverse apporté leur soutien?
L'année dernière a été très difficile, je ne pouvais pas parler avec beaucoup de gens de ce qu'il se passait. C'était compliqué au début de l'Open d'Australie 2025, j'ai vraiment eu du mal mentalement. Cela fait 45 minutes que je suis arrivé (au Foro Italico), je n'ai vu encore personne. Le tennis est un sport tellement individuel, chacun fait ses trucs de son côté. Durant ces trois mois, je n'ai quasiment parlé à personne, un peu avec Jack (Draper) qui est venu s'entraîner avec moi (à Monte-Carlo), on est très potes. Au début de la suspension, j'ai reçu des messages de joueurs que je ne m'attendais pas à recevoir et à l'inverse, rien n'est venu de joueurs dont je pouvais attendre un petit quelque chose.

Quels sont vos objectifs pour ce retour en compétition?
Je n'ai vraiment pas beaucoup d'attente, je veux retrouver les sensations de la compétition, voir mon niveau. Mon objectif, c'est Roland-Garros, je suis ici pour voir où j'en suis, pour essayer de passer mon premier tour, pas pour battre tout le monde, on verra après ce premier match où cela me mènera. Chaque match sera difficile, mais je suis très serein, bien physiquement et moralement, reposé et cela paiera en fin de saison.

Cette affaire et cette suspension vous ont-ils changé ?
Cela ne m'a pas changé, je suis comme j'étais l'an dernier, c'est évident que je suis plus libéré, car cette affaire ne plane plus au-dessus de moi, mais je ne crois pas que cela m'a changé du point de vue de ma personnalité. J'ai compris que hors des terrains de tennis, il était très important d'être bien entouré. J'ai vécu mes journées à un autre rythme, celui de mes amis, de ma famille, ce qui m'a fait du bien. Je suis content de comment on a géré tout ça, parce que ce n'était pas facile, mais cela ne m'a pas changé.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la