«Les jeunes l'admirent»
Stan Wawrinka touche encore les cœurs, malgré sa défaite en finale

Stan Wawrinka fait son retour après une longue période de baisse en se qualifiant pour la finale à Aix-en-Provence. C'est une leçon de passion et de mordant pour le quadragénaire.
Publié: 05.05.2025 à 20:07 heures
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Dernière mise à jour: 05.05.2025 à 20:09 heures
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Stan Wawrinka a failli couronner son parcours à Aix-en-Provence par un titre.
Photo: IMAGO/ABACAPRESS
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Marco Pescio

Même Magnus Norman, compagnon de route de longue date de Stan Wawrinka, ne cache pas son admiration. «Quelle magnifique performance. Je suis tellement fier d’être ton coach», écrit le Suédois sur Instagram. Et ce, malgré la défaite de son protégé en finale du Challenger d’Aix-en-Provence.

À 40 ans, le Vaudois s’est incliné en trois sets accrochés (7-6, 3-6, 6-7) face à Borna Coric, ancien 12e mondial, son cadet de douze ans. Un revers qui ne ternit en rien la belle semaine de Wawrinka dans le sud de la France. Mieux encore: il marque peut-être le début d’un renouveau, après des mois compliqués ponctués de nombreuses défaites.

Sur les courts aixois, Stan Wawrinka a semblé porté par le public, qui l’a soutenu comme un joueur local. Preuve du respect immense que le triple vainqueur en Grand Chelem continue de susciter.

Heinz Günthardt, expert tennis pour Blick, n’est pas surpris : «Avec Stan, on ne se demande jamais pourquoi il continue à jouer. Même lorsqu’il lutte sur le court, il n’y a jamais de négativité. C’est de la passion pure. On sent qu’il prend encore du plaisir, et c’est contagieux: pour les fans qui l’adorent, comme pour les jeunes joueurs qui l’admirent.»

«Un niveau de classe mondiale»

C’est cette volonté farouche de tout donner qui a permis à Stan Wawrinka de traverser les deux dernières années, aussi difficiles soient-elles. Rarement le triple champion du Grand Chelem a enchaîné plus de deux victoires d’affilée durant cette période. Mais à chaque fois, il a justifié sa présence – souvent grâce à des wild-cards – par une attitude irréprochable et un niveau de jeu toujours solide.

«Stan est un atout pour le circuit. Il a 40 ans, mais il évolue encore à un niveau de classe mondiale. Le voir 132e au classement ATP, c’est complètement fou», s’enthousiasme Heinz Günthardt, expert tennis pour Blick.

L’ancien joueur suisse se remémore les mots d’une légende du tennis féminin, Chris Evert, au moment de raccrocher la raquette : «Elle avait dit que perdre ne la dérangeait plus. Ce n’est pas le cas de Stan.»

Le Vaudois vit encore pour ce sport, et pour le goût du succès. Sa semaine à Aix-en-Provence, conclue par une finale de haut niveau, lui a sans doute fait un bien immense. «Elle lui apporte la certitude que les énormes efforts à l’entraînement peuvent toujours être récompensés», conclut Günthardt.

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