L'entraîneur en chef des Suissesses parle de Lara Gut-Behrami
«Son retour reste une possibilité réaliste»

Lara Gut-Behrami manquera la saison olympique après une déchirure des ligaments croisés, mais son avenir sportif reste ouvert. Peu après le diagnostic, l’entraîneur en chef des Suissesses, Beat Tschuor, a fait le point pour les médias.
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L'entraîneur en chef des Suissesses, Beat Tschuor, considère le retour de Lara Gut-Behrami comme une «possibilité réaliste».
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Mathias Germann

Le diagnostic est tombé jeudi matin: Lara Gut-Behrami s’est déchirée le ligament croisé, le ligament interne et le ménisque du genou gauche lors d’une chute à l’entraînement aux États-Unis. Immédiatement après l’annonce de cette mauvaise nouvelle, et avant son départ pour les courses outre-mer, l’entraîneur en chef de l'équipe féminine de ski, Beat Tschuor, a donné des précisions à des représentants des médias sélectionnés lors d’un appel concernant la situation de son athlète et les répercussions sur l’équipe.

Beat Tschuor, comment s’est déroulé l’échange avec Lara?
La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, c’était après son atterrissage à Milan. Elle était très calme et semblait avoir accepté la situation.

Quelles sont ses chances de revenir?
L’essentiel est qu’elle se rétablisse pleinement. Elle suivra une rééducation classique en tant qu’athlète, avec un suivi complet. Le reste est une décision qui lui appartient.

Que signifie son absence pour l’équipe?
Un certain état de choc a régné à Copper Mountain. Cela n’échappe pas aux autres athlètes. Lara est une figure de proue, un modèle. Elle va énormément manquer, c’est évident. Mais les points passent au second plan.

Son ancien médecin, Olivier Siegrist, avait déjà anticipé ces blessures. Qu’est-ce qui vous a contrarié dans la manière dont cela s’est passé?
Rien. Chez Swiss-Ski, nous avons été très transparents dans notre communication, en accord avec Lara. Pour obtenir un diagnostic précis, elle devait être examinée en Suisse, ce qui a été fait.

Quels sont vos sentiments?
Le sport peut être impitoyable. Le risque nous accompagne toujours. Malheureusement, c’est le quotidien. Maintenant, il faut tourner la page, rester positifs et accompagner Lara au mieux dans cette phase difficile.

Êtes-vous soulagé que Lara Gut-Behrami laisse son avenir ouvert?
La décision finale lui appartient. Le fait que la porte reste ouverte est très positif. Un retour reste une possibilité réaliste.

N’aurait-il pas été possible de traiter le genou de manière conservatrice?
C’est une question intéressante, mais posée à la mauvaise personne. Je suis responsable du sport.

Êtes-vous surpris qu’elle n’ait pas mis un terme à sa carrière?
Pas une seconde. Ceux qui connaissent son état d’esprit savent qu’elle regarde toujours vers l’avant. Elle voulait terminer sa carrière en bonne santé. Ce sera un défi supplémentaire, mais nous verrons ce qu’il adviendra.

Quand et par qui sera-t-elle opérée?
Je ne suis pas habilité à communiquer ces informations.

Les Championnats du monde 2027 à domicile peuvent-ils l’inciter à continuer?
On verra. Pour l’instant, je me contente déjà du fait qu'elle laisse la porte ouverte. 

Dans quelle mesure les autres athlètes ont-elles pu profiter de Lara?
Son professionnalisme a été exemplaire. C’est une athlète exigeante, les jeunes skieuses ont énormément appris à ses côtés.

Que dire aux autres Suissesses maintenant?
Il est important de garder une dynamique positive. Je vais les soutenir. Nous avons des athlètes expérimentées et de qualité, je n’ai aucune inquiétude.

Quel est le calendrier de Lara Gut-Behrami?
Après l’opération, elle commencera un processus de rééducation classique. Une déchirure du ligament croisé nécessite environ six mois pour guérir. Avec les autres lésions, il faudra peut-être compter jusqu’à neuf mois. Ce sera un processus normal, étape par étape.

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