Stefan Schärer, Nino Niederreiter se fait du souci pour le développement du hockey sur glace suisse. À juste titre?
Nino a raison dans la mesure où d'autres nations, comme la Slovaquie par exemple, investissent beaucoup dans leurs perspectives. Pour pouvoir suivre cette évolution, nous devons faire en sorte que nos prospects suisses puissent assumer davantage de responsabilités à différents niveaux.
Où voit-on, au sein de la fédération, les raisons pour lesquelles il n'y a eu que peu de Suisses bien placé au repêchage de la NHL au cours des dernières années?
Nous observons également que la Suisse a produit moins de meilleurs choix de repêchages de la NHL au cours des dernières années. Nous avons mené divers entretiens au cours des derniers mois afin d'en déterminer les raisons. Par rapport à la Slovaquie, la Suisse a eu 20% de joueurs draftés en plus entre 2014 et 2018. Cependant, au cours des cinq dernières années, la Slovaquie a produit trois fois plus joueurs de NHL que la Suisse. De même, nous avons été dépassés par l'Allemagne et aussi par la Biélorussie en ce qui concerne les joueurs draftés en NHL. Nous sommes actuellement en pleine analyse et révision de la stratégie. Nous devons, en collaboration avec les clubs de National League et de Swiss League, revoir le parcours des athlètes et définir ensemble une stratégie de promotion de nos prospects.
Niederreiter doute que les joueurs suisses profitent de la National League. Comment voit-on l'évolution au sein de la fédération depuis l'augmentation à six étrangers?
La National League est un produit attractif. L'évaluation du championnat du monde des moins de 20 ans a toutefois montré que les concurrents du même âge des meilleures nations européennes ont clairement plus de temps de jeu dans leur ligue supérieure. Cela permet à ces joueurs de se développer à un niveau plus élevé, ce qui renforce l'équipe nationale et donne au joueur une chance d'être sélectionné en NHL.