Servette est reparti du Letzigrund avec un point, ce samedi face à Grasshopper (2-2), au terme d'un match très mouvementé, mais, au final, équilibré. «Le match nul est ok au final, on peut vivre avec», a reconnu Marco Schällibaum. Même constat du côté de Thomas Häberli. «Il faut accepter ce 2-2. On a eu de la chance de ne pas être menés 2-0 en début de match, mais on a bien réagi. Ce qui m’embête, c’est qu’on a pris deux buts sur coup de pied arrêté», a commenté le coach grenat.
«Pas facile de dire: 'Il ne faut pas réagir'»
L'arbitre Stefan Horisberger, qui a remplacé Tobias Thies (blessé) après 17 minutes, a lui connu une soirée compliquée, et deux scènes ont provoqué la colère du peuple grenat. La première concerne l'expulsion de Gaël Ondoua, coupable d'avoir mal réagi après un ballon envoyé dans le visage par Giotto Morandi. Le milieu de terrain s'est relevé, a couru vers son adversaire, l'a touché au visage. Carton rouge pour le Servette, carton jaune pour le Zurichois. «Ce n'est pas facile de dire ‘ il ne faut pas réagir’, quand tu prends un ballon à dix centimètres dans le visage» l'a défendu Thomas Häberli.
En ce qui concerne la deuxième action, cette faute supposée sur Dereck Kutesa qui filait au but mais qui n'a débouché sur rien, l'entraîneur grenat a jugé la décision «bizarre». «Apparemment, il n'y avait pas penalty, c'était en dehors. Mais alors peut-être qu'il y aurait dû y avoir autre chose.» A savoir un carton rouge. Au lieu de quoi, Thomas Häberli et Steve Rouiller ont hérité d'un jaune pour réclamations. «Mais ce n'est pas l'arbitre qui nous a fait faire match nul. C'est le fait qu'on ait pris deux buts sur coup de pied arrêté.»
Jérémy Frick, le gardien et capitaine des Grenat, avait lui aussi des choses à dire au sujet de l'arbitrage au terme de la rencontre. Et il s'est montré un peu moins timide que son entraîneur.
«Le premier sentiment, c'est de la déception, parce qu'on menait 2-1. GC nous réussit normalement assez bien. On était bien dans le match, mais ils ont bien joué le coup à deux ou trois reprises et ils ont bien défendu. Nous, on n'est pas assez tueurs et on le paie cash. Mais ensuite, il y a ce carton rouge contre Gaël Ondoua qui ne nous a pas aidés», estime le gardien genevois.
L'arbitre a avoué s'être trompé
Comprend-il l'expulsion de Gaël Ondoua? «Je l'ai revu, c'est très sévère. Mais voilà, c'est l'interprétation de l'arbitre... Et derrière, je pense qu'il y a une faute qui est non sifflée contre nous à la fin. L'arbitre a reconnu sa faute, mais c'est trop tard», confie Jérémy Frick. Stefan Horisberger est-il venu parler avec les Grenat et a-t-il avoué s'être trompé? «Oui, trois fois en fin de match. Il maintient que ce n'est pas penalty, ce qui semble correct, mais il dit que c'est 100% faute et que c'est une erreur de sa part.» Et donc que le défenseur zurichois aurait dû être expulsé. «Ce carton rouge serait arrivé au bon moment en effet», enchaîne le capitaine grenat. Le score était de 2-2 et Servette à 10 contre 11.
Le remplaçant de l'arbitre «a voulu exister»
«Peut-être que ça aurait changé le match, peut-être pas, je ne sais pas. Mais on n'a pas compris sa décision et on ne la comprend toujours pas. Il y a beaucoup de frustration. Aujourd'hui, l'arbitrage a été une clownerie du début à la fin. J'ai le sentiment que l'arbitre s'est blessé, malheureusement, et que son remplaçant a voulu exister dans le match», s'est agacé Jérémy Frick avec son franc-parler habituel, tout en reconnaissant, comme son entraîneur, qu'il ne s'agissait pas «forcément de l'excuse principale».
«Je pense qu'on peut aussi s'en prendre à nous-mêmes. Parfois, on doit aussi savoir ne pas perdre un match qu'on ne peut pas gagner. Ca colle à ce qui s'est passé ce soir sur la fin de match. C'est ce que j'ai expliqué à l'équipe: on doit rester solidaires, ne pas perdre et c'est ce qu'on a fait.»
Schaffhouse, le premier mauvais match de la saison
Même frustré par le résultat, Servette a tout de même livré une meilleure prestation que face à Schaffhouse la semaine dernière en Coupe de Suisse, ce qui n'était certes pas très difficile. «On n'avait pas besoin d'être rassuré en soi, a répondu Jérémy Frick. On savait que Schaffhouse, c'était notre premier mauvais match de la saison. On savait qu'on n'allait pas faire deux fois les mêmes erreurs, mais je tiens quand même à souligner que GC est différent des saisons précédentes, ils ont une avant-centre très intéressant que l'on a pu déjà visionner en vidéo, c'est une équipe qui se construit. Et nous on pêche sur certaines occasions défensives ou offensives, et c'est l'arbitre qui met son petit grain de sel qui fait tourner le match.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lucerne | 9 | 6 | 18 | |
2 | FC Zurich | 9 | 6 | 18 | |
3 | FC Lugano | 9 | 5 | 18 | |
4 | Servette FC | 9 | -2 | 17 | |
5 | FC St-Gall | 9 | 6 | 14 | |
6 | FC Bâle | 9 | 7 | 13 | |
7 | FC Sion | 9 | 3 | 12 | |
8 | Yverdon Sport FC | 9 | -5 | 9 | |
9 | Grasshopper Club Zurich | 9 | -4 | 8 | |
10 | FC Lausanne-Sport | 9 | -6 | 8 | |
11 | FC Winterthour | 9 | -10 | 7 | |
12 | Young Boys | 9 | -6 | 6 |