La campagne de transferts des Young Boys s’est conclue en apothéose avec l’arrivée d’Alvyn Sanches (22 ans), le prodige formé à Lausanne. C’est d'ailleurs Giorgio Contini, actuel coach de la formation bernoise, qui l’avait lancé très tôt. D’abord à 16 ans, lors de matches amicaux, puis en Super League, lors des deux dernières rencontres du technicien zurichois sur le banc vaudois, face à Saint-Gall et… YB.
Le Winterthourois se souvient parfaitement. «C’était au cœur de la période Covid, en mai 2021. On avait tous vu l’immense talent d’Alvyn. Sa capacité à glisser le ballon devant la jambe d’appui de l’adversaire au moment où il perd l’équilibre. Ce n’est pas quelque chose qu’on apprend: c’est de l’instinct, c’est dans son sang. Un atout rare qui permet de faire la différence.» De quoi permettre aux supporters, euphoriques, d'écrire déjà: «Avec Sanches, nous allons être champions, c’est certain!»
Quand Alvyn Sanches fera-t-il son retour sur les terrains?
Giorgio Contini tempère. «Alvyn est assurément une pièce maîtresse, une valeur ajoutée qui va nous apporter beaucoup. Et il a cette sérénité de considérer le football pour ce qu’il est: un jeu. Mais il doit d’abord revenir à 100%. Nous allons lui laisser le temps.»
Le retour du Vaudois sur les terrains n’est pas si lointain. Certains évoquent déjà la fin octobre. Giorgio Contini calme à nouveau les ardeurs: «Cette prévision vient de Lausanne, avant le transfert. Nous ne voulons en aucun cas lui mettre la pression. Le courant du mois de novembre paraît plus réaliste. Mais peu importe la date: il jouera quand il sera au top à tous les niveaux. Après une rupture des ligaments croisés, il ne faut rien précipiter.»
YB veut prendre sa revanche à Lucerne
En attendant ce retour très attendu, YB s’appuie sur d’autres forces. Sergio Cordova, l’attaquant vénézuélien, doit encore prouver sa valeur. Blessé à l’épaule en Coupe à Courtételle (ligaments touchés, contusion), il avait insisté pour accompagner l’équipe à Bratislava malgré la douleur. Il jouait et s'entraînait alors grâce à des injections. «Ce garçon a une mentalité incroyable et une résistance hors norme, raconte Contini. Mais sa blessure explique qu’on n’ait pas encore vu son vrai niveau.» Aujourd’hui, il est annoncé à 100% pour le déplacement à Lucerne après la trêve internationale.
Contini n’oublie pas le dernier affrontement entre les deux équipes: une lourde défaite 0-5 en avril dernier. «Nous nous étions complètement effondrés, le pire match de mon mandat. Mais ça n’a pas de sens de s’y attarder: trop de choses ont changé des deux côtés.» Les joueurs qui l’ont vécu, en revanche, n’ont pas effacé l’humiliation et rêvent de revanche.
Un «problème de luxe» pour Giorgio Contini
Le coach bernois fait aussi face à un «problème de luxe»: Edimilson Fernandes est de retour de suspension. «C’est une vraie plus-value, on l’a vu lors des play-off d’Europa League.» Mais cela implique des choix difficiles au milieu. Avec un trident Fernandes/Gigovic/Raveloson, plusieurs ailiers (Fassnacht, Males, Monteiro, Virginius, Colley) devront s’asseoir sur le banc. «Même Dominik Pech mériterait plus de temps de jeu. Mais avec la succession des matches, notamment en Europa League, tout le monde aura sa chance. On a déjà pu le voir avec Males ou Hadjam face à Lugano.»
Contini préfère retenir le positif. «Tout a évolué comme prévu. La période où nous étions encore incomplets et avons laissé filer des points est derrière nous. Désormais, chaque poste est doublé, nous avons un vrai potentiel de rotation.»
«Nous sommes prêts», conclut-il. La concurrence est prévenue.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | 6 | 10 | 15 | ||
2 | 6 | 5 | 13 | ||
3 | 6 | 4 | 12 | ||
4 | 6 | -1 | 10 | ||
5 | 5 | 1 | 8 | ||
5 | 5 | 1 | 8 | ||
7 | 4 | 4 | 7 | ||
8 | 5 | -2 | 3 | ||
9 | 4 | -2 | 3 | ||
10 | 5 | -6 | 3 | ||
11 | 5 | -6 | 2 | ||
12 | 5 | -8 | 2 |