Le capitaine est de retour!
Olivier Custodio: «Je ne me vois pas venir à l'entraînement et faire la gueule»

Le meilleur Olivier Custodio est de retour! En pleine forme depuis le début de la saison, le capitaine du Lausanne-Sport s'est confié à Blick durant la trêve internationale. L'occasion d'expliquer les dessous de sa mentalité et de ce que signifie vraiment l'exemplarité.
Publié: 08:31 heures
|
Dernière mise à jour: il y a 53 minutes
Partager
Écouter
Olivier Custodio est un titulaire indiscutable en ce début de saison et enchaîne les bonnes performances au coeur du jeu lausannois.
Photo: keystone-sda.ch
Blick_Tim_Guillemin.png
Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Olivier Custodio et le Lausanne-Sport n'ont pas joué depuis deux semaines, grâce à la trêve internationale. L'occasion pour Blick de prendre un peu de temps avec le capitaine du Lausanne-Sport, lequel a retrouvé un rôle en vue sur le terrain depuis l'arrivée de Peter Zeidler cet été.

Influent dans le jeu, décisif devant le but, le Montreusien de 30 ans donne raison à son entraîneur, lui qui a été absolument irréprochable durant l'ère Ludovic Magnin, qu'il soit amené à dépanner comme latéral droit ou qu'il soit forcé de s'asseoir sur le banc, victime de la concurrence de Koba Koindredi, Alvyn Sanches et Antoine Bernede.

Revenu à Lausanne à l'été 2022, alors que le club était en Challenge League et qu'il disposait de propositions de Super League, le capitaine ne s'est jamais plaint de son utilisation parfois sporadique. Et même s'il n'apprécie pas le mot, il en a été récompensé en menant ses troupes à la victoire à Istanbul le 28 août dernier dans l'un des matches les plus marquants de l'histoire récente du club vaudois. 

Entretien-vérité avec un vrai amoureux de son club d'enfance, un joueur qui place l'institution au-dessus de tout... et pas uniquement avec des mots.

Olivier, ça a dû faire bizarre ces deux semaines sans match, après avoir joué tous les trois jours pendant six semaines?
Ça m'a même manqué (rires)! Franchement, j'ai hâte de reprendre ce championnat et de marquer des points. C'est sûr que ça fait du bien de souffler un peu quand même, tant ce début de saison était intense. Mais en vrai, c'était cool! C'était des beaux matches, de belles expériences et on ne va pas se plaindre.

Ce qui va rester, c'est cette joie intense à Istanbul... Trois semaines plus tard, tu poses quel regard sur ce match?
Le premier mot qui me vient, c'est que c'était beau. Un beau stade, un beau match. C'était historique. Mais en vrai, c'est déjà du passé. Maintenant, il faut se remettre la tête dans le guidon, se concentrer sur le championnat. On a une grosse semaine qui nous attend, avec deux matches à Zurich et Lugano, où il va falloir faire des points.

Toujours avec un peu de recul, comment tu analyses le fait que vous ayez perdu un joueur important chaque semaine, mais que vous ayez à chaque fois fait le job?
C'est dur à dire, ce sont des événements bien précis, il faudra voir sur la durée, sur toute la saison. Mais c'est vrai, je te rejoins, on n'a pas été trop déstabilisés. Les nouveaux se sont bien intégrés, on a une philosophie de jeu claire et on voit que même si on change un ou deux joueurs, il n'y a pas une grande différence. Les entrants apportent aussi quelque chose, c'est un signe très positif dans une équipe.

Le fait que le mercato soit terminé, c'est bien pour l'entraîneur. Mais est-ce que ça change quelque chose pour toi?
Ce n'est pas quelque chose qui me déstabilise ou auquel je pense au quotidien.. Mais c'est vrai que du côté de l'humain, des fois c'est difficile. Ce sont des joueurs avec lesquels on a partagé le vestiaire pendant des années, donc ça fait quand même quelque chose. Après, il faut être professionnel, peu importe qui est là. Qui arrive, qui part, ce n'est pas la responsabilité des joueurs, donc je fais en sorte que cela n'interfère pas dans mon quotidien.

De manière générale, tu aimes bien rester en contact avec les gars qui sont partis? Tu les suis?
Oui, je suis quasiment tout le monde, même des joueurs avec lesquels j'ai joué à Lucerne ou Lugano. Je suis les résultats, ce qu'ils font, où ils sont. Après, les contacts directs, ça dépend des affinités. Avec Noë Dussenne, on s'écrit et on s'appelle de temps en temps. Même chose avec Kaly Sène. J'avais une relation spéciale avec eux, donc c'est sûr qu'on va rester en contact.

Le match à Istanbul restera un souvenir inoubliable.
Photo: Anadolu via Getty Images

Toi, sur le plan personnel, tu joues désormais un rôle important, avec le brassard, à ton poste au milieu de terrain. On sent que Peter Zeidler t'estime. Et surtout il te fait jouer. Le prends-tu comme une récompense pour tous ces moments où tu n'as pas lâché depuis ton retour au LS?
Une récompense, je ne sais pas... Non, je ne pense pas.

Quand je parle de récompense, je ne veux bien sûr pas dire que c'est un cadeau. Ce que je veux souligner, c'est ton état d'esprit. Même quand tu jouais moins, tu n'as jamais lâché.
Il y en a peut-être qui auraient lâché avant, oui... Certains en auraient peut-être fait un peu moins, d'autres auraient voulu partir. Ce n'est pas mon cas et pas ma manière de fonctionner. J'ai toujours mis le Lausanne-Sport avant ma personne et avant mes intérêts. Alors oui, maintenant, ça se passe bien pour moi au niveau du temps de jeu et des performances, mais ce n'est pas le plus important pour moi.

Oui, mais quand même: ce discours, il peut parfois être convenu, tous les joueurs disent ça, mais toi tu l'as prouvé. Quand Ludovic Magnin ne te faisait pas jouer, ou te demandait de dépanner latéral droit, je n'ai pas le souvenir d'un éclat de ta part. Et tu n'as pas demandé à partir. J'imagine que tu ne l'aurais pas fait pour n'importe quel club. C'est parce que c'était Lausanne, non?
Je ne sais pas. Franchement, tout dépend de la situation. Ça m'est arrivé aussi à Lugano de ne pas jouer, surtout la dernière saison où on était très peu de milieux de terrain et que des fois il fallait faire tourner. Je passais des matches entiers sur le banc ou je ne jouais pas à mon poste.

Mais justement, tu es parti. Pas à Lausanne.
Oui, mais ce n'était pas pour ça. C'était la fin d'une ère, avec de nouveaux dirigeants, ce n'était pas par rapport à ma situation. A Lugano aussi, je me trouvais bien et je mettais le collectif et le club avant ma personne. Alors oui, Lausanne, c'est quelque chose en plus, c'est particulier pour moi. Mais comme je l'ai dit, ce n'est pas ma façon de fonctionner, c'est tout. Et puis, il y a une chose en plus...

Laquelle?
Je pense aussi qu'à mon âge, et en tant que capitaine, je dois être un exemple sur ces points-là, sur le professionnalisme. Je ne me vois pas venir à l'entraînement et faire la gueule parce que je n'ai pas joué le week-end d'avant. Ce n'est pas ma mentalité.

C'est facile, ça, sincèrement?
Ma mentalité, c'est de me dire: «Ok, t'as pas joué. Qu'est-ce que tu peux faire la semaine pour regagner ta place?». Si le coach me donne quinze minutes, je veux tout faire sur ces quinze minutes pour regagner ma place, je ne dois pas me dire que c'est la faute du coach, qu'il a pris une mauvaise décision. Je suis là pour aider mes coéquipiers, c'est avec eux que je joue, pas avec le coach. Donc j'essaie toujours d'être positif. Et je pense que c'est comme ça que tu amènes de belles valeurs avec toi.

Il y a deux milieux de terrain qui sont arrivés en fin de mercato, Gabriel Sigua et Nicky Beloko. C'est de nouveau la concurrence qui arrive...
On joue l'Europe, la Super League, la Coupe de Suisse. On va avoir besoin de tout le monde. Il peut y avoir des blessures, des suspensions, il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver dans une saison. La concurrence, elle est positive, elle aide à grandir. Elle est utile au Lausanne-Sport, donc ça me va.

Super League 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
6
10
15
2
6
5
13
3
6
4
12
4
6
-1
10
5
5
1
8
5
5
1
8
7
4
4
7
8
5
-2
3
9
4
-2
3
10
5
-6
3
11
5
-6
2
12
5
-8
2
Tour final
Tour de relégation
Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Mentionné dans cet article
Articles les plus lus
    Articles les plus lus
      Mentionné dans cet article