«La deuxième réussite zurichoise est litigieuse, pour ne pas dire plus.» Jocelyn Gourvennec découvre l'arbitrage de Super League, après celui de Ligue 1, et pas sûr que le nouvel entraîneur du Servette FC ait gagné au change. Le Français n'a pas voulu en faire trop à ce sujet après la défaite de son équipe (2-1) au Letzigrund face au FC Zurich, tant il était évident qu'Urs Schnyder s'était trompé sur le 2-0 inscrit par Cheveyo Tsawa après une faute évidente sur Steve Rouiller. Celui-ci a d'ailleurs déclaré aux médias présents à Zurich que l'arbitre était venu s'excuser auprès de lui à la pause...
Un Servette FC qui a énormément progressé
Les faits sont là: le 2-0 pour Zurich n'aurait jamais dû compter et Servette peut s'estimer lésé par l'arbitrage. Les Grenat ne décollent pas dans ce championnat de Super League, avec deux points pris en cinq rencontres, mais il faudrait être aveugle, ou d'une extrême mauvaise foi, pour ne pas voir que cette équipe progresse et que ce que le SFC délivre depuis l'arrivée de Jocelyn Gourvennec à sa tête n'a plus rien à voir le jeu très souffreteux, restons polis, proposé par Thomas Häberli. Servette, c'est sûr, est sur la bonne voie et il est incompréhensible que les Grenat n'aient pas pris un point, ou trois, ce samedi face à un Zurich qui n'a rien fait pour aller chercher la victoire, sinon profiter d'un maximum de réussite.
«On est frustrés, parce qu'on a eu énormément de situations pour marquer ce soir. On aurait pu ouvrir la marque, on aurait pu égaliser et on aurait pu revenir plus vite au score. Mais on a manqué de détermination et on s'est exposés à ce qui s'est passé», a relevé Jocelyn Gourvennec, tandis que son homologue Mitchell van der Gaag, assis à côté de lui en conférence de presse, relevait le mérite de ce SFC.
L'entraîneur du FCZ est d'accord
«Je peux comprendre la frustration de mon collègue. Quand on a autant d'occasions et qu'on ne marque pas, forcément que c'est agaçant», a avoué le Néerlandais. Pense-t-il avoir mérité la victoire? Il sourit. «A cette question, ma réponse sera toujours oui. Mais une fois de plus, je me mets à la place de mon adversaire...» Des propos clairs, qui disent bien la domination totale du Servette FC sur cette partie.
Jocelyn Gourvennec a donc des raisons légitimes d'être satisfait de ce qu'il a vu, mais le coach s'est voulu sévère. En fait, son discours a été à mi-chemin entre la satisfaction et la colère, oscillant entre les deux au fil de ses réponses.
«Il faut être dur et je vais l'être»
«J'étais en colère à la mi-temps, pour tout vous dire. Je l'étais tout autant à la fin. On laisse trop de choses à l'adversaire, des choses qui nous coûtent beaucoup trop cher à la fin! Quand je parle à mes joueurs, je leur parle avec le coeur. Je leur dis les choses, ce qui ne m'empêche pas de les apprécier, de reconnaître qu'ils travaillent bien. La vérité, c'est que la compétition ne tolère pas ce qui se passe actuellement, ces erreurs qui coûtent cher. Il faut être dur et je vais l'être», a-t-il ainsi déclaré avec conviction.
Jocelyn Gourvennec en veut plus
Voilà pour le côté négatif. Et pour le positif? «On montre de bonnes choses, je suis content de la manière dont on joue avec et sans ballon, mais ça ne suffit pas. Je le répète, il faut qu'on soit beaucoup plus durs. Si vous ne punissez pas l'adversaire, c'est lui qui vous punit. Ca doit être intolérable pour tout le monde, pas seulement l'entraîneur ou le staff. Parce que perdre un match comme ça, après tous les efforts faits par les joueurs pendant la semaine et en match, c'est dur. On le voit: être cohérent, ça ne suffit pas. Il faut en faire plus.»
Dès mercredi à Sion et samedi à Yverdon en Coupe de Suisse? Le peuple grenat l'espère.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | 6 | 10 | 15 | ||
2 | 6 | 5 | 13 | ||
3 | 6 | 4 | 12 | ||
4 | 6 | -1 | 10 | ||
5 | 5 | 1 | 8 | ||
5 | 5 | 1 | 8 | ||
7 | 4 | 4 | 7 | ||
8 | 5 | -2 | 3 | ||
9 | 4 | -2 | 3 | ||
10 | 5 | -6 | 3 | ||
11 | 5 | -6 | 2 | ||
12 | 5 | -8 | 2 |