Ce mercredi soir à Tourbillon, Sion a une nouvelle fois montré son incapacité à maitriser un match de bout en bout. Mais une fois de plus, une grossière erreur aura précipité la chute des Valaisans. Contre Winterthour, qui n'avait remporté qu'un match à l'extérieur avant sa visite à Tourbillon, c'est l'expulsion bête et méritée de Benjamin Kololli pour un acte d'anti-jeu qui est en cause.
«C'est le long de la touche, il se retourne. Pour moi, c'est sévère. C'était un mauvais réflexe, ce n'était pas calculé», le défend Didier Tholot, lequel fêtait son 61e anniversaire ce mercredi, en conférence de presse. Si le coach français ne souhaite pas accabler son joueur, il ne manque pas de soulever, à plusieurs reprises, que ce fait de jeu aura été décisif dans cette rencontre. Et pour cause, il n'y avait qu'une équipe lors du premier acte, et c'était la sienne. «Ils ne tirent pas au but en première mi-temps», relève Didier Tholot.
Le FC Sion manque toujours de tranchant devant
De son côté, le FC Sion le fait beaucoup lors des 45 minutes initiales. Onze fois pour être précis et six de ces tentatives sont sur le but de Stefanos Kapino, lequel a véritablement maintenu son équipe en vie. «Il y a deux-trois situations où on doit marquer», appuie le coach français. Il aura donc une nouvelle fois manqué de tranchant aux Valaisans pour clore la partie dès la première période. Comment ne pas penser à ce bon ballon d'Anton Miranchuk très mal conclu par Théo Berdayes (45e+6)?
De leur côté, les Zurichois ont inscrit deux buts en ne cadrant en tout et pour tout que trois tentatives. «C'est rageant, on est très déçus, mais on n'a pas le temps de s'apitoyer sur notre sort, lance Numa Lavanchy. Cela ne sert à rien. Maintenant, on est dans ces fins de saison où les matches sont de plus en plus compliqués. Chaque point compte. On a un gros match qui arrive samedi contre Lausanne, à nous de nous remobiliser.»
«On est un peu moins bien, mais on n'est pas morts»
Une nouvelle fois, comme pendant et après leur match face à Yverdon, des sifflets sont descendus des tribunes pour accompagner les Valaisans vers la sortie du terrain. Pour le latéral, l'équipe doit les utiliser pour se galvaniser. «Cela nous touche, mais cela ne nous démoralise pas. C'est un public qui a faim, qui a envie de voir ses joueurs se dépouiller sur le terrain. On le fait, mais aujourd'hui ça n'a pas rapporté de points. Plus que nous crisper, cela va nous booster à donner le meilleur de nous-mêmes en cette fin de saison.»
Sur le plan tactique, au moment de préparer la rencontre face à Lausanne, le staff valaisan devra certainement une nouvelle fois se creuser la tête pour monter une défense solide. Et pour cause, sorti sur blessure samedi face à Yverdon, Gora Diouf ne devrait pas être apte à jouer à la Tuilière. De son côté, la sortie sur civière de Kreshnik Hajrizi à la suite du violent choc subi à la tête ne laisse présager rien de bon dans un laps de temps aussi court. La question se pose ensuite de savoir si Reto Ziegler, titulaire contre Winterthour après avoir passé pratiquement deux mois sur le banc, peut enchaîner deux fois 90 minutes.
«On est un peu moins bien, mais on n'est pas morts», assure toutefois Didier Tholot, lequel ne veut pas entendre parler de crise, malgré l'occasion manquée de créer un trou au classement sur ses trois poursuivants. Les Sédunois seraient en tous les cas bien inspirés de ramener quelque chose de Lausanne pour se remettre sur le droit chemin.