Décerner un prix d'«homme du match», voici la nouvelle habitude qu'a prise le football. Coupe du monde, Champions League, Euro. La liste n'est de loin pas exhaustive et contient également la case «Coupe du monde M17».
Sur chacun des huit terrains de l'Aspire Zone de Doha, au terme de chaque match depuis le début du tournoi, le speaker annonce au micro qui a été élu meilleur joueur de la rencontre. «Le titre de Player of the Match, utilisé par la FIFA des M17 jusqu’à la Coupe du monde, distingue le joueur jugé le plus marquant de chaque rencontre», explique l'instance internationale, qui a même créé une page spéciale sur le site du tournoi qatari pour passer en revue tous les lauréats.
Où finira le trophée d'homme du match?
Sur celle-ci, on peut voir que la Suisse ne laisse absolument rien à ses adversaires. Ni point, ni qualification, ni même ces trophées d'homme du match donc. Deux fois, les noms de Mladen Mijajlovic et de Jill Stiel y sont inscrits. Se sont-ils lancé l’idée d’instaurer une compétition individuelle entre eux? «On en a parlé à la fin du match», rigolait le dernier lauréat, après avoir reçu son deuxième trophée à la suite du succès 3-1 face à l'Égypte en seizièmes de finale.
Au terme du huitième de finale contre l'Irlande (3-1), ce n'est ni l'Argovien ni le Zurichois qui ont été plébiscités, mais le Valaisan Adrien Llukes. «Je suis très content», sourit l'auteur de l'ouverture du score, qui la joue collective au moment de l'interview d'après-match. «Ce trophée appartient à toute l'équipe, c'est le travail de toute l'équipe», appuie le joueur du FC Sion.
Que va-t-il en faire? Le donner à ses parents, comme Mladen Mijajlovic? «Non, je vais le garder. Je vais le mettre dans ma chambre, je pense. Il sera de toute façon dans la maison», rigole le Valaisan, qui espère avant toute récompense personnelle aller encore très loin dans la compétition. «On veut aller au bout.» Dans ce cas-là, chacun des joueurs de la Nati aurait droit à son trophée.