Deux fois nommé «homme du match»
Mladen Mijajlovic, numéro dix et magicien de la Nati

Double buteur et encore élu «homme du match», Mladen Mijajlovic a offert son premier trophée à ses parents présents à Doha. Le jeune numéro dix brille, mais continue d’avancer sans s’enflammer.
Publié: 08:15 heures
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Mladen Mijajlovic (numéro 10) a encore une fois fait parler son talent ce lundi.
Photo: FIFA via Getty Images
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Bastien FellerJournaliste Blick

«Mon téléphone doit être en train d'exploser», se marre Mladen Mijajlovic en zone mixte après la belle victoire de l'équipe de Suisse face au Mexique ce lundi (3-1). «C'était déjà le cas après la qualification pour la Coupe du monde», ajoute le numéro dix, double buteur ce lundi, qui ne veut pas entendre parler d'un éventuel statut de star. Même pour rigoler. «Je n'en suis pas encore une, je dois garder les pieds sur Terre.»

Tout de même, le milieu offensif suisse à la technique soyeuse est en train de se construire une sacrée réputation à Doha. En trois matches, le joueur des M19 de Freiburg a été élu à deux reprises «homme du match» au terme de belles prestations. De quoi recevoir un petit trophée et la photo qui va avec sur les réseaux sociaux de la FIFA. Comme sur ceux de la Nati. «Oui, ce match était vraiment parfait pour moi, en plus devant ma famille. Je suis fier de l’équipe, comme toujours. Je suis très heureux d’avoir pu apporter ma contribution. Et maintenant, je me réjouis des prochains matches», réagit simplement celui qui a donc pu compter sur le soutien de sa famille à Doha.

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Un beau cadeau fait à ses parents

Mais malheureusement pour le milieu, celle-ci ne pourra pas voir la suite du parcours de la Nati. «Ils étaient là pour les trois matches de la phase de groupes et ce lundi soir, ils prennent l’avion pour retourner en Suisse. C’est dommage, mais c’est ainsi», regrette le natif de Zofingen, en Argovie. D'ailleurs, les bagages de ses parents seront plus lourds de quelques centaines de grammes puisqu'il leur a offert son premier trophée d'«homme du match». «Ils ont fait énormément pour moi», reconnaît-il, assurant toutefois qu'il gardera le deuxième pour lui. Une juste récompense.

«Je me sens super bien. Être élu deux fois «homme du match», ce n’est pas quelque chose de normal. Mais sans l’équipe, je n’y serais jamais arrivé», conclut-il, reconnaissant envers ses coéquipiers. Mais aussi envers son père, donc, et son club formateur: le SC Zofingen. «Ils m'ont aidé à arriver là où j'en suis aujourd'hui.»

«Ce n'est pas toujours une question d'athlétique»

«C’est un excellent joueur, c’est clair, ses performances parlent d’elles-mêmes. Maintenant, c’est un joueur avec un gros potentiel qui doit encore travailler pour atteindre le haut niveau. Et on est là pour l’accompagner, à notre manière, avec l’équipe nationale. C’est un joueur sur lequel on compte. On travaille bien ensemble, et il travaille bien avec son club. À présent, tout est entre ses mains pour continuer à avancer. Mais le chemin est encore long», analyse son sélectionneur Luigi Pisino, qui voit son frêle numéro dix comme un contre-exemple à l’évolution d’un football toujours plus physique.

«Comme quoi, un bon footballeur, ce n’est pas toujours une question d’athlétique. Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’aspect athlétique, ce qui est une réalité. Mais il y a aussi des vrais footballeurs, et il en fait partie. Et athlétiquement, contrairement à ce qu’on peut croire, ce n’est qu’une apparence: il tient bien l'intensité et dans les duels», rigole le Genevois, qui espère encore quelques tours de magie de Mladen Mijajlovic lors de la suite de l'aventure helvétique au Qatar.

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