Elles ne le disent pas, mais les joueuses et le staff de l'équipe d'Angleterre ont probablement poussé un gros «ouf» de soulagement après leur large victoire face au Pays de Galle dimanche soir à Saint-Gall (6-1). Et pour cause, si les Lionesses, championnes d'Europe en titre, n'auront finalement pas frôlé l'élimination dès la phase de groupes, elles se sont mises en danger après leur défaite initiale face à la France (2-1).
«Ce résultat nous a mis dans un état d'urgence, tout le monde voulait en faire plus et mieux. Elle nous a aussi forcées à réagir, à améliorer nos connexions sur le terrain, à être plus soudées et je pense que le groupe a bien réagi», se réjouit Sarina Wiegman lors de la conférence de presse d'après-match à Saint-Gall.
«Un vrai défi pour nous»
D'abord face aux Pays-Bas mercredi (4-0), avant donc le festival face aux Galloises ce dimanche. «Je pense qu’il y avait plus de fluidité dans ces deux derniers matches. Les connexions entre nous étaient meilleures. Il faut continuer dans ce sens pour le prochain match», tonne Keira Walsh, élue meilleure joueuse du match au Kybunpark.
Si cette dernière rencontre de leur phase de groupes s'est avérée être une promenade de santé, il en sera tout autre jeudi, au Letzigrund face à la Suède. Une formation qui a terminé première de son groupe, devant l'Allemagne, l'une des équipes favorites du tournoi. «Cela sera un très gros match, un vrai défi pour nous. On a toutes regardé leur match face à l'Allemagne où elles ont été impressionnantes (ndlr: victoire 4-1)», rappelle la milieu de terrain anglaise, qui sait ce que doit faire l'Angleterre pour être à son aise: attaquer. «Nous sommes meilleures quand nous prenons le jeu à notre compte.»
L'Angleterre connaît le chemin menant à la finale
Pour le faire, Sarina Wiegman et son staff devraient pouvoir compter sur un groupe au complet puisqu'aucune joueuse ne sera suspendue ou n'est sortie blessée face au Pays de Galles. Les Anglaises ont également quitté le Kybunpark avec une voie plus dégagée vers la finale puisqu'elles affronteraient en demi-finale la Norvège ou l'Italie et non - sans doute - l'Espagne qui affrontera la Suisse vendredi.
La sélectionneure y a-t-elle pensé? «Non, pas vraiment, répond-elle. Dans un tournoi, c’est toujours délicat de se dire: 'On veut aller de ce côté-là, parce que ça nous évitera telle ou telle équipe'. Penser comme ça, c’est risqué. Ce qu’on essaie de faire, c’est de gagner chaque match, puis de voir où on termine dans le groupe et qui on affronte par la suite. C’est tout. De toute façon, si on veut aller au bout d’un tournoi, il faut être capable de battre tout le monde. C’est comme ça qu’on aborde les choses», répond franchement Sarina Wiegman, qui a déjà remporté l'Euro avec les Pays-Bas en 2017 et les Lionesses en 2022. L'Angleterre sait maintenant qui elle aura à battre pour remporter un deuxième Euro consécutif.