Plus de 80'000 supporters étrangers
Munich, capitale du football le temps d’un week-end

À Munich, la finale de la Ligue des champions entre le PSG et l’Inter attire bien plus que leurs seuls supporters. Dans les rues, le football mondial se donne rendez-vous pour une fête haute en couleurs et en chants.
Publié: 31.05.2025 à 13:54 heures
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Dernière mise à jour: 31.05.2025 à 14:42 heures
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Les supporters de l'Inter font la fête sur l'Odeonsplatz.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

La finale de la Ligue des champions 2025 oppose le PSG à l’Inter Milan, mais à Munich, la fête va bien au-delà des seuls supporters parisiens et milanais. Depuis plusieurs jours, la capitale bavaroise s’est transformée en immense vitrine du football mondial, où les maillots de toutes les couleurs se côtoient dans une atmosphère festive, joyeuse, parfois un brin provocatrice. Une ville entière au rythme du ballon rond.

Dans les rues du centre, les maillots bleu et noir des Interistes croisent ceux, bleu foncé, des fans du PSG. Mais on repère aussi des maillots de Liverpool, du Real Madrid, de Manchester United, de l’AC Milan, du Barça. Sans parler des fans plus originaux, arborant les couleurs de Boca Juniors, de Flamengo ou encore de River Plate. Certains, venus de très loin, n’ont pas de billet pour le match. Ils sont simplement là pour «être dans l’ambiance», comme l’explique Francisco, Argentin de passage en Europe, tunique noire et jaune du club uruguayen de Peñarol sur les épaules. «Voir une finale de Champions League, même depuis l’extérieur du stade, c’est déjà quelque chose.»

Plus de 80'000 supporters de foot venus à Munich

Au Champions Festival, installé dans l’Olympiapark, la foule se presse autour des stands UEFA, des écrans géants et de la réplique de la Coupe aux grandes oreilles. Un peu à l’écart, quatre tifosi de l’AC Milan, reconnaissables à leurs maillots rouge et noir, entonnent un chant qui raille gentiment l’Inter. Un supporter nerazzurro, lui aussi de passage au festival, lève les yeux au ciel. «C’est bon enfant», rigole l’un des Rossonero en s’excusant à moitié. La tension reste légère. Pas d’hostilité, juste la rivalité typique de ceux qui partagent la même ville, mais pas les mêmes couleurs.

Plus loin, trois supporters catalans patientent pour leur photo souvenir avec le trophée. Tous portent le nom de Lamine Yamal floqué dans le dos. Jorge, le plus bavard des trois, raconte: «Quand on a vu qu'on avait de belles chances d'être finalistes, on a sauté sur l’occasion. Vols, hôtel, tout réservé il y a plusieurs semaines», explique le Catalan, confiant quant à la prochaine finale: «On reviendra l’an prochain. Mais cette fois, ce sera avec le Barça en finale».

Les maillots du Bayern également de sortie

D’après les autorités locales, plus de 80'000 fans de football ont afflué à Munich cette semaine, dont une bonne moitié sans billet (chaque club a reçu un quota de 18'000 places sur les 64'500 de l'Allianz Arena). Dans les rues de la vieille ville, les marées humaines se croisent en continu, notamment autour des zones de retransmission. L’Odeonsplatz accueille les fans de l’Inter, la Königsplatz ceux du PSG. L’ambiance est animée, parfois bruyante, mais toujours bon enfant. Et surtout très sécurisée avec la présence de plus de 2000 agents de police.

Au-delà des maillots des deux finalistes, les Bavarois, eux, n’ont pas dit leur dernier mot. Dans les Biergarten ou dans les bars, les supporters du Bayern, éliminé en quarts par l'Inter, sont nombreux à afficher les couleurs du Rekordmeister. Une manière de rappeler que si Munich brille ce week-end grâce à l’Europe du football, le club local, lui, reste roi en ses terres.

Dès dimanche, la capitale bavaroise retrouvera son calme. Les rues seront à nouveau dominées par les vélos, les étudiants et les habitués des cafés. Les maillots rouges du Bayern referont surface en masse. Mais en attendant, jusqu’au dernier coup de sifflet, la ville appartient à la planète football.

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