Ce samedi, pour la troisième fois consécutive, un Suisse sera en finale de la Ligue des champions. En 2023, c’était Manuel Akanji avec Manchester City. L’année dernière, c’était le tour de Gregor Kobel avec Dortmund. Cette fois-ci, c’est à nouveau un gardien, Yann Sommer (36 ans), qui sera sous le feu des projecteurs.
L’ancien gardien de la Nati affronte le PSG avec l’Inter à Munich. Pour les Nerazzurri, il s’agit d’une grande chance de redorer une fin de saison en demi-teinte. Il y a encore quelques semaines, le club avait tout pour réaliser un triplé. Mais il a perdu à la fois la Coppa Italia et la Serie A. «Bien sûr, ce furent de grandes déceptions», estime Yann Sommer pour Blick dans le cadre d’une journée des médias au centre d’entraînement de l’Inter, non loin de la frontière suisse.
La situation de départ a donc radicalement changé pour l’Inter. Soudain, tous les espoirs reposent sur cette finale de la Ligue des champions. C’est quitte ou double. Soit la saison est couronnée de la meilleure des manières, soit elle restera à jamais une grande déception. Mais le portier suisse ne se sent pas pour autant sous pression. Il justifie son opinion par l’excellente ambiance qui règne au sein de l’équipe. «Il y a beaucoup d’impatience. Nous allons maintenant nous préparer au mieux. Les joueurs qui ont déjà participé à une finale de la Ligue des champions nous aideront énormément avec leur expérience», assure-t-il.
Son entraîneur était au PSG
La dernière fois que l’Inter a atteint la finale, c’était il y a deux ans. À l’époque, les Italiens avaient le rôle de l’outsider face à Manchester City. Et ils avaient perdu. Cette fois-ci, c’est différent. Il n’y a pas de favori évident. Les deux équipes ont éliminé de gros calibres sur leur chemin vers la finale. Avec Liverpool, Aston Villa et Arsenal, le PSG a battu trois clubs de Premier League. L’Inter, de son côté, a notamment battu le Bayern et Barcelone.
Yann Sommer a surtout joué un rôle majeur contre les Catalans en réalisant quelques arrêts monstrueux. Le monde du football l’a acclamé pour cela. Le match retour contre le Barça était-il le meilleur match de sa carrière? Sommer hésite, rit et dit tout à fait modestement: «C’était certainement un bon match dans ma carrière.»
Une chose est sûre: si l’Inter veut soulever le trophée dans le ciel nocturne de Munich, il faudra que Sommer réalise une nouvelle performance de haut niveau. Mais il en va de même pour son adversaire: Gianluigi Donnarumma. «Je me réjouis de ce duel avec lui, car j’ai beaucoup d’estime pour lui. Et grâce à mon entraîneur actuel des gardiens, Gianluca Spinelli, qui a passé des années au PSG, je le connais aussi très bien», confie Yann Sommer.
Les petits détails font la différence
Gianluca Spinelli a certainement transmis des conseils sur les faiblesses de Donnaruma aux attaquants de l’Inter. Mais pour le Suisse, le facteur décisif est autre. «Comme contre Barcelone et le Bayern, ce sont les petits détails qui comptent. Les deux grandes questions sont les suivantes: quelle sera l’équipe la plus en forme et qui parviendra à mettre le momentum de son côté?», explique-t-il.
Si c’est l’Inter, ce sera pour Sommer le couronnement d’une carrière déjà fantastique – et ce précisément à l’Allianz Arena, où il a été très critiqué. «Honnêtement, tout cela m’est égal en ce moment, vraiment», affirme-t-il. Comme à son habitude, il préfère laisser les exploits sur le terrain parler pour lui. C’est ainsi qu’il s’est toujours illustré dans sa carrière.