Un retour surprise?
Xherdan Shaqiri «ferme la porte de la Nati pour le moment»

Xherdan Shaqiri survole le championnat de Suisse! La Nati peut-elle toujours s’en passer? Le sélectionneur national Murat Yakin a affirmé ce jeudi que la porte était toujours ouverte. Mais pour «Shaq», elle ne l’est pas. Pour le moment.
Publié: 22.05.2025 à 16:57 heures
Xherdan Shaqiri lors de sa conférence de presse à Bâle ce jeudi.
Photo: keystone-sda.ch
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Hasard du calendrier, Murat Yakin et Xherdan Shaqiri ont chacun participé à une conférence de presse ce jeudi, à quelques heures d’intervalle à peine. Et, forcément, le thème d’un retour de «Shaq» en équipe nationale a été évoqué, tant à Zurich qu’à Bâle.

«Xherdan Shaqiri marche sur le championnat de Suisse. Peut-on s’en passer avec la Nati pour se qualifier pour la Coupe du monde?», a demandé un journaliste à Murat Yakin peu après 11h. La réponse a été claire. «J’ai essayé de le contacter pour le féliciter pour le titre de champion et lui ai laissé un message vocal. La porte est ouverte de mon côté», a répondu le sélectionneur national avec sincérité, tout en indiquant que c’était au joueur de se rendre disponible, pas l’inverse. Et pour cause: c’est lui, Xherdan Shaqiri, qui a annoncé son départ de l’équipe nationale, pas l’inverse. Après l’Euro en Allemagne, où il avait été utilisé comme joker à l’exception du match contre l’Ecosse et de son but magnifique, le génial gauche avait en effet décidé de dire stop, comme Yann Sommer et Fabian Schär.

«Je suis heureux comme ça»

Mais voilà que dix mois plus tard, «Shaq» domine la Super League et donne envie au peuple suisse de le revoir avec la Nati. Alors, Xherdan Shaqiri, sachant que la porte est ouverte, allez-vous appuyer sur la poignée? La réponse est non. Ou en tout cas pas tout de suite. «Je suis heureux comme ça. Je n’ai pas vu la conférence de presse de Murat Yakin, mais s’il a dit que la porte est ouverte, c’est que c’est ainsi.» Mais lui, qu’en pense-t-il? Comme toujours, le Bâlois n’a pas manié la langue de bois. «De mon côté, elle est fermée pour l’instant.» Définitivement. «Il ne faut jamais dire jamais. Mais aujourd’hui, je suis heureux comme ça.»

A 33 ans, alors qu’il enchaîne enfin les matches, peut-on imaginer le revoir donner un coup de main à la Nati en septembre, octobre et novembre afin de se qualifier pour la Coupe du monde? Si oui, ce ne serait pas forcément en tant que titulaire, Murat Yakin voyant en lui un joker. «Il connaît son rôle», a dit le sélectionneur à 11h. À Bâle, Xherdan Shaqiri n’est pas un remplaçant prié de faire la différence dès son entrée en jeu, mais la figure incontournable de l’équipe, son numéro 10 et capitaine. Et c’est ce rôle qu’il préfère.

Une autre donnée est à prendre en compte pour l’automne. Si Bâle se qualifie pour la phase de ligue de la Champions League, ce qui n’est certes pas encore fait, huit matches supplémentaires de très haut niveau seront au calendrier du FCB et donc de «Shaq». Si, en plus, à chaque trêve internationale il devait s’en aller avec la Nati, la charge serait très élevée. Trop? Et en a-t-il seulement envie? Pour l’instant, la réponse est non.

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