Qu'a-t-il bien pu se dire dans le vestiaire des Rangers à la pause du match retour face à Servette? En première mi-temps, les Ecossais étaient fébriles et ont laissé les Genevois prendre les devants, pour le plus grand plaisir des 26'000 fans présents dans les tribunes. En seconde période, le club de Glasgow a montré qu'il n'était pas le plus titré du monde pour rien. L'égalisation du capitaine James Tavernier a suffi au bonheur des Rangers.
«J'ai dit à mes joueurs de presser plus haut, avec une plus grande intensité», nous explique Michael Beale après la rencontre. Le coach gagnant a apprécié le début de match de son équipe. Mais pas la suite: «Servette marque un but qui enflamme la foule et on manque par la suite une grosse action avec Danilo.» L'attaquant brésilien a tiré par-dessus la cage vide à la demi-heure de jeu.
«J'avais déjà vu la passion contre Genk»
«A la pause, nous avons discuté de quel visage nous voulions montrer, dévoile le coach anglais. J'ai trouvé que nous étions un peu trop passifs en première période – je voulais voir mon équipe plus agressive.» Aussitôt dit, aussitôt fait. Les Rangers ont inscrit le but égalisateur au retour des vestiaires et n'ont pas laissé passer leur qualification. Pour Michael Beale, cette victoire est logique: «Sur les deux matches, on a été la meilleure équipe durant trois mi-temps. On s’est procuré les meilleures chances donc on mérite de se qualifier.»
Mais en bon joueur, le technicien n'oublie pas les compliments usuels au club adverse. A commencer par le public, venu en nombre au Stade de Genève ce mardi soir. «L'atmosphère était fantastique, souligne-t-il. Servette est un excellent club de football.»
A la question de savoir s'il a été étonné par une telle adversité, Michael Beale répond que non: «Les joueurs ont montré une incroyable passion mais je n'étais pas surpris par cela – je l'avais déjà vu lors des deux matches contre Genk.» Heureusement pour lui et son équipe, l'issue de la double confrontation n'a pas été la même que pour les Belges.