Nicole Koller traverse la plus belle période de sa carrière sportive. A 28 ans, elle s'avance comme l'une des prétendantes à une médaille samedi à Crans-Montana lors de l'épreuve de cross-country. Médaillée d'argent des mondiaux juniors de 2014, la Saint-Galloise a longtemps dû composer avec des troubles de l'alimentation qui ont entravé sa carrière. Au point que l'idée d'abandonner son sport il y a trois ans avait nourri sa réflexion.
«J'ai vraiment songé à jeter l'éponge, dit-elle. J'avais le sentiment que je régressais à chaque course au lieu de faire le pas en avant que je recherchais. Je m'alignais sur les courses sans but précis. Et pour ne rien arranger, j'avais l'épaule en vrac après une chute chez moi à la maison...»
Persévérance sans faille
Mais le soutien de ses proches et l'intime conviction que le meilleur pouvait encore survenir l'ont amenée à persévérer. Elle se présentera samedi sur la ligne de départ avec une feuille de résultats cette année riche de trois podiums pour une quatrième place au classement provisoire de la Coupe du monde.
«J'aurais signé les yeux fermés pour une telle saison, sourit-elle. J'ai gagné en confiance, en constance aussi. Je sais aussi que je peux désormais peser sur les courses, prendre des initiatives pour attaquer.»
Le rôle décisif d'une coach mentale
Les premiers signes positifs sont survenus cet hiver avec des valeurs très encourageantes à l'entraînement. «Il a fallu du temps pour que le puzzle s'assemble», remarque la patronne de l'équipe de Suisse Kathrin Stirnemann. Le concours d'une coach mentale a également été très précieux. «J'avais besoin de me rafraîchir la tête», avoue Nicole Koller.
Pour attaquer le grand rendez-vous de samedi avec de réelles ambitions sur un parcours qu'elle apprécie énormément. L'an dernier, elle avait signé à Crans-Montana son premier résultat probant sur le front de la Coupe du monde avec une sixième place lors de la répétition générale de ces Mondiaux. Et cela, c'était avant que le véritable déclic ne s'opère...