Les faux départs abolis? Les sauteurs en longueur qui ne peuvent plus mordre la planche? Ou des drapeaux montrer le meilleur lancer au javelot? Tout ceci sera réalité le 1er septembre au Stade Saint-Léonard de Fribourg. Le Fribourg Track Lab est un projet présenté ce lundi matin par l'association Fribourg Sports Lab, présidée par le conseiller d'État en charge du sport, Romain Collaud.
«C'est un jalon important pour le sport dans notre canton», a entamé le politicien fribourgeois. Après avoir présenté la deuxième édition du Fribourg 3x3 Challenger, qui aura lieu du 3 au 6 juillet 2024, l'association a parlé de sa nouvelle manifestation d'athlétisme.
À la recherche du temps perdu
Et pour ce faire, c'est l'entraîneur à succès fribourgeois Laurent Meuwly, qui a pris la parole. En visioconférence depuis Ostrava (CZE), celui qui œuvre depuis quatre ans pour la fédération néerlandaise d'athlétisme a tout d'abord présenté plusieurs chiffres: «Lors d'un concours de deux heures de saut en hauteur, 57% du temps est dédié aux athlètes qui se préparent. À la perche et à la longueur, on passe plus de la moitié du temps à respectivement remettre la barre en place ou ratisser le sable.»
Et c'est là où le Fribourg Track Lab veut faire avancer les choses. «En changeant quelques règles, on peut rendre le spectacle plus attractif», assure Laurent Meuwly. La compétition se déroulera tout d'abord entre six équipes de huit athlètes chacune. Un capitaine choisit quatre de ses coéquipiers (les trois derniers étant sélectionnés par les organisateurs).
Au niveau du format, la compétition se cantonnera à 60 minutes. Dans ce laps de temps, il y aura donc neuf disciplines: Chez les femmes, le 100 m haies, le 800 m, le saut en longueur et un lancer. Chez les hommes, le 200 m, le 400 m, le saut en hauteur et le javelot. À la fin, un relai clôturera le meeting.
En discussions avec la Diamond League
Laurent Meuwly précise aussi que les athlètes sont intéressés, mais sans donner aucun nom pour le moment. Mais au vu des disciplines et de l'envie d'avoir des sportifs suisses, on imagine que les organisateurs vont vouloir attirer des Audrey Werro ou des Ditaji Kambundji, pour ne citer qu'elles.
Mais révolutionner un sport est aussi un risque de recevoir nombre de critiques. Le Fribourg Sports Lab annonce toutefois que la Diamond League «a démontré un intérêt important» à ce sujet. Le but est de faire de ce meeting un laboratoire, pour tester de nouveaux formats.
Et pour ce qui est des autres voix qui vont s'élever, Laurent Meuwly ne s'inquiète pas: «Dès qu'on veut proposer quelque chose de nouveau, il y a beaucoup de gens qui mettent les pieds au mur, lâche le Fribourgeois. Mais si on porte son attention sur les données objectives concernant la perte de temps, on va pouvoir attirer des athlètes à bord.» Lors de la conférence de presse, les organisateurs ont même parlé de médaillés européens et mondiaux.