Lors d'une conférence de presse – durant laquelle Swiss Basketball a annoncé qu'il souhaitait organiser l'EuroBasket 2029 – avant le match de préparation face à la Serbie, la capitaine Evita Herminjard avait tempéré les attentes: elle et ses coéquipières n'allaient pas être prêtes à 100%. Il faut dire que, contrairement à d'autres nations, elles se sont retrouvées pour débuter leur préparation pour le Championnat d'Europe 2025 il y a moins d'une semaine.
Pourtant, le début de rencontre face aux quarts-de-finaliste des derniers Jeux olympiques n'étaient clairement ridicules de la part des Suissesses. Mieux que de regarder leurs adversaires dans les yeux, elles n'ont pas hésité à mener au score. Après quatre minutes et grâce notamment à des tirs primés de Léa Favre et Evita Herminjard, elles étaient devant (10-9).
«Notre marge de progression est énorme»
Petit à petit, la Serbie a pris l'ascendant mais, jusqu'à la pause, l'équipe de Suisse a bien tenu et n'était menée que de neuf longueurs au moment de regagner les vestiaires (42-51). «Offensivement, on a été bonnes sur plusieurs séquences, analyse Eléa Jacquot. Par contre, on a une grande marge de progression au niveau de la défense.»
Car, par la suite, les Suissesses se sont écroulées dans la rencontre. En moins de trois minutes au début de la deuxième mi-temps, la Serbie a accéléré le rythme et a doublé son écart (44-62). En face, les protégées de François Gomez enchaînaient les pertes de balle et les mauvaises décisions. «Il y a un fossé énorme entre les deux nations – qu'on va réduire, prévient le coach de l'équipe nationale. Notre marge de progression est énorme et il faut rapidement trouver des solutions.» Selon le sélectionneur, cette rencontre est riche en enseignements.
Rebelote avec la Serbie
Le résultat est toutefois à tempérer puisque les deux équipes n'en sont pas au même de stade dans leur préparation. Tandis que les représentantes à croix blanche disputaient leur premier match, leurs adversaires en étaient à leur troisième. Et cela s'est vu sur le parquet. «Il n'y a pas d'excuse quand on prend 30 points mais ça fait effectivement que cinq jours qu'on s'entraîne ensemble: cela compte», tempère François Gomez.
La Suisse et son sélectionneur n'ont pourtant pas le temps de tergiverser. Ce jeudi, 24 heures après le premier match de préparation, ils retrouvent à nouveau la Serbie, également à Fribourg. Deux rencontres autant proches pour mettre les joueuses dans les conditions de l'EuroBasket, elles qui disputeront trois matches en l'espace de quatre jours en Grèce. «Le but est de toujours s'améliorer et d'apprendre de nos erreurs», sourit Eléa Jacquot.