L'entraîneur épinglé
Des cas de harcèlement à Elfic Fribourg

«La Liberté» révèle des cas de harcèlement dans le vestiaire des elfes. De nombreuses anciennes joueuses ont témoigné.
Publié: 19.11.2021 à 12:25 heures
Selon «La Liberté», il y aurait des cas de harcèlement à Elfic Fribourg.
Photo: Keystone
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Matthias DavetJournaliste Blick

La parole se libère dans le canton de Fribourg. «La Liberté» a fait paraître une longue enquête sur le harcèlement au sein d'Elfic Fribourg. Est épinglé l'entraîneur, Romain Gaspoz, par le biais de nombreux témoignages d'anciennes joueuses du club de SBL Women.

Parmi ces témoignages, certains sont anonymes. Mais ce n'est pas le cas de ceux de Lara Thalmann, joueuse des elfes entre 2003 et 2016, de Marina Lugt, ancienne internationale, et de Ludivine Tissot, qui a effectué sa formation à Fribourg avant de s'en aller en 2018.

Les paroles de ces femmes font froid dans le dos: règne de la peur, insultes dans le vestiaire, lancer de ballon à la figure, … Des agissements qui ont bien souvent mené à des pleurs. Certaines joueuses ont été par la suite suivies par des psychologues.

Entraîneur et dirigeants nient

Contacté par «La Liberté», Romain Gaspoz se défend: il n'a jamais insulté, dénigré ou rabaissé personne. Son but était avant tout de «rendre les gens meilleurs». Au point de les faire pleurer? «Je pense que pleurer peut être parfois bénéfique, les gens que nous entraînons ont parfois besoin de vider leur sac et cela peut les aider à décharger quelque chose ou à réveiller quelqu’un», a répondu l'entraîneur des elfes au quotidien fribourgeois.

Le coach valaisan a également été accusé de valoriser les leaders, au détriment des joueuses de rôle, ce à quoi il répond qu'il y a effectivement une forme d'injustice à Elfic Fribourg. «Tout le monde n'a pas le droit aux mêmes chances.»

Karine Allemann, présidente du club depuis sa fondation en 2003, explique qu'aucune plainte n'a jamais été formulée contre son entraîneur. Elle dit «ne pas imaginer qu'un coach fasse exprès de nuire à ses joueuses.»

Aujourd'hui, presque plus aucune joueuse passée par le centre de formation des elfes ne jouent au basket.

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