Cette dernière étape de montagne a été la copie conforme de la précédente au niveau de son résultat. Pogacar a une fois encore précédé le Danois Jonas Vingegaard et l'Equatorien Richard Carapaz, tous deux à 2 secondes. Insatiable, le maillot jaune s'est en plus emparé du maillot de meilleur grimpeur.
Au général, le maillot jaune compte 5'45 d'avance sur Vingegaard et 5'51 sur Carapaz. Ces trois hommes monteront sauf accident sur le podium final dimanche à Paris.
Cette étape de 130 km, partie de Pau, n'a pas donné lieu à la grande bagarre. Les favoris sont restés groupés dans l'ascension du Tourmalet, le mythique col des Pyrénées. Dernier rescapé de l'échappée, le Français David Gaudu a été repris dans la montée finale, à 9,5 km du but.
Pogacar a lancé une première accélération à un peu plus de 3 km de la ligne. A la flamme rouge, l'Espagnol Enric Mas a tenté sa chance, mais le Slovène a mis son veto. Il tenait à gagner une nouvelle fois avec le maillot jaune sur les épaules. Le vainqueur 2020 domine vraiment son sujet.
«Le cyclisme a changé»
Lors de la conférence de presse ayant suivi sa victoire, Tadej Pogacar a réfuté les suspicions liées à la présence dans son entourage du sulfureux Mauro Gianetti, l'ancien coureur tessinois.
«Quand j'ai rencontré Mauro, il a été très sympathique avec moi, c'est une bonne personne», a déclaré le leader slovène d'UAE au sujet de son patron, non sans avoir roulé des yeux. Le maillot jaune du Tour de France était manifestement agacé pendant qu'on lui traduisait la question posée en français lors de la traditionnelle conférence de presse après son succès dans la 18e étape du Tour de France.
«Ce qui s'est passé appartient au passé»
Aujourd'hui à la tête d'UAE, Mauro Gianetti est l'ancien responsable de la défunte équipe Saunier-Duval dont les chefs de file ont eu maille à partir avec les autorités antidopage (Ricco, Piepoli, Cobo, Mayo) à la fin de la décennie 2000. «Je pense que ce qui s'est passé appartient au passé», a ajouté Pogacar.
«Le nouveau cyclisme est un sport bien plus beau qu'auparavant», a avancé le maillot jaune et meilleur jeune, qui s'est aussi emparé du maillot à pois jeudi. Mais «je ne peux parler qu'en mon nom», a-t-il conclu.
Interrogé sur ses propres performances lors de la première journée de repos le 5 juillet, Pogacar avait invoqué les nombreux contrôles antidopage dont il faisait l'objet. «Quand quelqu'un ne croit pas en moi, j'essaie toujours de prouver qu'il a tort», avait-il expliqué.
«Nous avons de nombreux contrôles pour donner tort aux sceptiques», avait encore estimé le vainqueur sortant de la Grande Boucle.
(ATS)