Les espoirs suisses reposaient sur Jan Christen au Tour de Suisse. Mais sa chute lors de la première étape lui a coûté beaucoup de confiance. «Je suis moralement brisé», a-t-il lancé avant le départ de la deuxième étape à Aarau (AG).
Les traces de l’accident ne sont pas seulement psychologiques, mais aussi visibles sur son corps. Il a des bandages à la jambe et au coude, ainsi que des bandes sur la nuque.
Mais comment expliquer cette chute? Jan Christen reste silencieux. Il faut s’adresser à Silvan Dillier, son collègue d’entraînement et ami, pour avoir une explication: «Apparemment, quelqu’un est passé devant Jan et a emporté sa roue avant. Jan est tombé lourdement et mon coéquipier Henri Uhlig est aussi tombé sur lui. C’est malheureux. On ne souhaite à personne un tel début de Tour de Suisse.»
«Les nuits à venir seront difficiles»
Sur les images de la télévision, on peut voir Silvan Dillier rassurer Christen. Que lui a-t-il dit? «Jan voulait abandonner. J’ai alors essayé de lui donner du courage.» Alors que l’abandon était imminent, il a essayé de lui donner de la force. «Ce n’est jamais vraiment fini. C’est ce que je lui ai dit. C’est bien qu’il ait pu tenir jusqu’à l’arrivée», explique Dillier.
La question est maintenant de savoir si Jan Christen, qui visait à la fois des victoires d’étapes et une place dans le haut du tableau, peut encore se remettre de ses blessures.
Son coéquipier répond: «De telles écorchures font très mal, avec en plus de la sueur et de la pluie. Les nuits à venir seront très difficiles pour Jan. J’espère qu’il pourra trouver la motivation nécessaire pour continuer à rouler.»