Un émouvant témoignage
«C'est toxique», dénonce Sydney McLaughlin

La championne olympique et recordwoman du monde du 400 m haies Sydney McLaughlin a posté un émouvant témoignage sur les attentes liées à son statut et la gestion des réseaux sociaux.
Publié: 24.08.2021 à 10:15 heures
|
Dernière mise à jour: 24.08.2021 à 10:38 heures
Partager
Écouter
Sydney McLaughlin a posté un témoignage émouvant sur les réseaux sociaux.
Photo: Christian Petersen/Getty Images

«Ça me fait mal et je trouve cela très irrespectueux de tout bien faire, mais que ce ne soit malgré tout jamais assez. Il y a toujours un problème avec toi», explique Sydney McLaughlin, la championne olympique et recordwoman du monde du 400 m haies, en larmes, dans une simple vidéo face caméra postée lundi soir sur son compte Instagram. Elle y partage ses difficultés face aux attentes liées à son statut de célébrité et sa gestion des réseaux sociaux

Véritable prodige de l’athlétisme, dominatrice depuis ses plus jeunes années, Sydney McLaughlin est devenue cet été double championne olympique (400 m haies avec un record du monde sensationnel et relais 4x400 m). Sa vidéo avait été tournée juste après les sélections américaines en juin, où elle avait battu une première fois le record du monde de sa discipline favorite.

Une sportive sous la loupe

«Je peux poster comme il faut, dire tout ce qu’il faut, faire tout ce qu’il faut, m’occuper de ce qui me regarde, et ça semble toujours déplaire à certains. Je suis heureuse de ne plus vivre pour le regard des autres, car ce genre de moment aurait pu me mettre à terre pendant trois semaines», ajoute-t-elle au milieu d’explications sur sa foi chrétienne et les attentes de son entourage.

«Nous n’avons pas été conçus pour supporter un tel poids, pour attirer une telle attention, nous ne sommes pas faits pour être célèbres», ajoute l’Américaine, égérie de son équipementier aux nombreux shootings de mode. La sportive compte environ un million de followers sur Instagram, ce qui en fait l’une des athlètes les plus suivies au monde.

«Je suis reconnaissante de pouvoir parler à tellement de gens (sur les réseaux sociaux) mais je n’en veux pas, c’est toxique, ça me rend véritablement malade […] on n’est pas obligés d’être amis, vous pouvez ne pas adhérer à mes messages, mais dans le monde du sport, à 21 ans (désormais 22), avoir participé deux fois aux Jeux olympiques et être recordwoman du monde, je demande juste un peu de respect.»

La santé mentale des sportifs en avant

Son témoignage fait écho au sujet de la santé mentale des sportifs mis sur le devant de la scène par la gymnaste Simone Biles. Attendue comme la superstar des Jeux olympiques de Tokyo, Simone Biles s’était brutalement arrêtée en pleine compétition. Elle n’avait finalement disputé qu’une seule finale olympique, cueillant le bronze à la poutre.

(ATS)

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la