La 13e rente AVS, l'initiative sur les rentes et, le week-end dernier, la réforme de la LPP: l'agenda politique a amené l'un ou l'autre sujet de prévoyance dans les esprits suisses. Le baromètre de la prévoyance 2024 de Raiffeisen fournit désormais une image actuelle de l'état d'esprit de la population suisse en matière de prévoyance vieillesse. Blick fait le point.
Plus de jeunes ont un 3ème pilier
Une nouvelle réjouissante se dégage de la catégorie d'âge la plus jeune: les 18-30 ans s'intéressent davantage à la prévoyance que l'année dernière. Avec 34% des personnes interrogées, ils sont nettement plus nombreux à avoir une solution de 3ème pilier auprès d'une banque. Cela représente une croissance de 7%. 11% ont un compte auprès d'une assurance, 16% auprès d'une banque et d'une assurance.
Le nombre de personnes qui ne possèdent pas de 3ème pilier a donc diminué, mais il est toujours de 35%. Compte tenu de la responsabilité individuelle croissante en matière de prévoyance, cette proportion reste très élevée, avec plus d'un tiers de la population.
La confiance dans l'AVS reste faible
Une des raisons de la poussée de la prévoyance privée pourrait être la faible confiance de la jeune génération dans le 1er pilier. Sur une échelle de un à sept, les personnes âgées de 18 à 30 ans n'attribuent qu'une valeur de 3,8 à la pérennité et à la capacité financière de l'AVS. Chez les personnes proches de la retraite, la confiance est la plus élevée avec 4,9.
Il n'en reste pas moins que dans toutes les classes d'âge, la confiance a légèrement augmenté par rapport à l'année précédente.
Les hommes seraient plus au fait en matière de prévoyance
Monsieur et Madame tout le monde semblent avoir appris des choses sur la retraite cette année. Par rapport aux années 2018 à 2022, davantage de personnes estiment que leurs connaissances en matière de prévoyance sont supérieures à la moyenne. Actuellement, cela représente 20% des sondés.
Dans l'enquête actuelle, les hommes (25%) estiment nettement plus souvent que les femmes (15%) que leurs connaissances sont supérieures à la moyenne. Il existe également des différences entre les régions linguistiques. En Suisse romande, 13% des personnes interrogées indiquent ne pas s'y connaître en matière de prévoyance, contre 11% au Tessin. En Suisse alémanique, ils étaient nettement moins nombreux (7%).