La tension monte à Yverdon-les-Bains
Ruben Ramchurn: «J'ai échappé au lynchage des dealers de justesse!»

Ex-figure de l'Union démocratique du centre vaudoise, Ruben Ramchurn assure à Blick avoir été pris pour cible par des dealers, à Yverdon-les-Bains, ce dimanche soir. Aujourd'hui indépendant, l'élu local a fait du trafic de rue son principal combat.
Publié: 16.09.2024 à 06:05 heures
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Dernière mise à jour: 16.09.2024 à 06:48 heures
Photo: Sigfredo Haro
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes
L'élu d'Yverdon a fait du deal de rue son combat principal.
Photo: Sigfredo Haro

La tension monte encore d’un cran à Yverdon-les-Bains (VD). Ce dimanche 15 septembre, Ruben Ramchurn, ex-président de l’Union démocratique du centre (UDC) locale, assure à Blick avoir échappé de peu à un passage à tabac. Ses agresseurs? Les dealers occupant la zone qui sépare le centre-ville de la capitale du Nord vaudois et sa gare, répète-t-il en substance. Une problématique explosive qui inquiète toujours plus les commerçants et riverains.

Revenons à Ruben Ramchurn. Selon la copie de la plainte qu’il nous a fait parvenir, tout commence juste avant 19h, alors qu’il arrive au Legend Bar, établissement situé juste en face du kiosque à musique, lieu prisé des trafiquants et des marginaux.

«Je discutais, sur la terrasse, avec des jeunes qui m’avaient demandé si c’était bien moi qui faisais tous ces TikTok sur le deal à Yverdon», affirme au bout du fil l'«agitateur public» revendiqué aux centaines de milliers de vues sur le réseau social chinois.

Il développe: «J’ai levé les yeux en direction des dealers et j’ai remarqué qu’un individu me fixait. Je l’ai vu se mettre en marche pour rameuter d’autres vendeurs. Comme tout ce petit monde me menace de mort depuis plusieurs mois, je n’ai pas attendu que les choses s’enveniment pour retourner à ma voiture parquée pile devant.»

Deux charges de dealers

Arrivé à son véhicule, celui qui a lui-même été soupçonné de trafic de drogue avant d’être blanchi par la justice indique avoir dégainé son téléphone pour filmer quelques images, à ressortir «en cas de problème». «Soudain, un groupe d’une dizaine de personnes a surgi dans ma direction, reprend le conseiller communal (législatif). J’ai eu peur et j’ai démarré. Un homme, habillé en jaune, a lancé une bouteille en verre sur ma voiture, la touchant sur le côté.»

L’élu dit s’être enfui et avoir appelé la police. Une quinzaine de minutes plus tard, les forces de l’ordre lui auraient demandé de revenir sur place pour parler de la situation. «Je me suis exécuté mais, malgré la patrouille présente, une quinzaine de dealers s’est ruée sur moi en reconnaissant mon véhicule. Je suis reparti en marche arrière. Toutefois, un de mes agresseurs a eu le temps de donner un coup de pied dans l’aile gauche de ma voiture.»

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Ruben Ramchurn est catégorique: «J’ai échappé au lynchage de justesse! Je crains vraiment pour ma vie et dois systématiquement prévoir des itinéraires de fuite quand j’arrive dans le périmètre. Je continuerai cependant d’y aller car c’est mon rôle d’élu de faire changer les choses. C’est en tout cas ce que me demandent bon nombre de citoyens.»

À noter que les propositions musclées de l’élu de droite, qui demandait notamment à ce que de la sécurité privée soit envisagée devant le kiosque à musique, ont été refusées jeudi soir par l’organe délibérant de la deuxième ville du canton. Ce dernier a préféré renvoyer à la Municipalité le postulat à l’approche plus globale de la verte Maria Gallardo.

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