Albert Rösti veut protéger la biodiversité avec «prudence et discernement»
Le Conseil fédéral continuera à protéger la nature et la biodiversité à l'avenir, avec «prudence et discernement». Voilà ce qu'à déclaré le conseiller fédéral à la tête du Département de l'nvironnement Albert Rösti dimanche devant les médias, après le rejet en votation de l'initiative populaire Biodiversité. Celle-ci menaçait d'autres intérêts, a-t-il répété.
M. Rösti s'est réjoui du fait que le peuple et les cantons ont suivi l'avis du Conseil fédéral et du Parlement. Ils ne sont pas contre la protection de la nature, du paysage et du patrimoine bâti, a-t-il souligné, mais contre les demandes du texte qui auraient porté atteinte à d'autres intérêts, comme la production énergétique, la sécurité alimentaire, le tourisme ou le développement du pays.
La protection de la nature et de la biodiversité reste importante pour le gouvernement, qui va continuer dans cette direction. Le ministre s'est dit conscient de l'importance de la diversité des espèces pour la vie humaine.
Et de rappeler qu'actuellement, la Confédération dépense quelque 600 millions de francs par an pour la biodiversité. En collaboration avec les cantons, elle protège des biotopes «de grande valeur» ainsi que des espèces menacées.
Questionné sur l'enveloppe destinée à cet effet, le Bernois a indiqué: «On va plus ou moins maintenir ces 600 millions.» Si une réduction de 10% est prévue pour stabiliser les finances fédérales, le Parlement est en train de débattre de moyens pour protéger les forêts, et le Conseil des États demande 70 millions de plus que le Conseil fédéral, a-t-il détaillé.
L'élu de l'Union démocratique du centre (UDC) a également mentionné l'élaboration en cours d'un plan d'action pour la deuxième phase de mise en œuvre (2025-2030) de la stratégie Biodiversité Suisse. Selon lui, il est important que les organisations de défense de la nature et ceux qui utilisent la nature, à savoir les agriculteurs, travaillent ensemble. Il a cependant estimé que la campagne était moins vive entre les deux camps que lors des votations sur les deux initiatives anti-pesticides.
Le canton du Jura approuve le transfert de Moutier
Le canton du Jura a accepté dimanche par 72,9% des votants le Concordat sur les modalités du transfert de Moutier. La participation s'est élevée à 50,3%. Dans le canton de Berne, l'on s'achemine aussi vers une large approbation.
Deux communes jurassiennes ont refusé le Concordat: Bure en Ajoie à 51% et Ederswiler, seule commune germanophone du canton du Jura avec 51,1%. Le pourcentage de oui le plus élevé a été enregistré à Lajoux, commune des Franches-Montagnes, avec 91%.
Les trois districts ont accepté cet accord intercantonal. C'est en Ajoie que ce taux a été le plus timide avec 65,3%. Une partie de la population du district de Porrentruy craint d'être prétéritée avec l'arrivée de Moutier qui deviendrait la 2e ville du canton.
Si le canton de Berne valide le Concordat, il ne resterait qu'une étape à franchir considérée comme une formalité pour clore ce chapitre mouvementé de l'histoire suisse: le vote l'année prochaine de l'Assemblée fédérale. Moutier rejoindrait alors le canton du Jura le 1er janvier 2026.
Source: ATS
Les agriculteurs l'emportent sur la biodiversité
La Suisse n’a pas besoin d’en faire plus pour protéger la biodiversité et la nature. Le peuple a refusé dimanche l’initiative populaire «Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage» (initiative Biodiversité) par 63% des voix, selon une tendance de gfs.bern.
Selon des résultats partiels, Neuchâtel dirait non à 59,3%, Vaud à 62,8% et Fribourg à 68,6%. Le taux grimpe à 69,1% dans le Jura et à 74,2% en Valais. Au contraire, Genève dirait oui à 50,5%.
Outre-Sarine, le refus s’élève à Zurich à 56,5%. Il se monte à plus de 70% à Soleure, à St-Gall, en Thurgovie et à Schwyz. Bâle-Ville dit oui à 57,2%. Les résultats sont déjà définitifs en Valais, qui rejette le texte à 73,1%. De même qu’à Glaris (66% de non) et à Nidwald (75,8% de non).
Campagne tendue
L’initiative réclame assez de moyens et de surfaces pour mieux protéger la biodiversité et la nature, même en dehors des zones protégées, ainsi qu’une meilleure protection du paysage et du patrimoine bâti. Elle a fait l’objet d’une campagne tendue, ravivant le clivage ville-campagne.
Le comité, composé d’organisations de protection de la nature et du paysage, est soutenu par les Vert-e-s, le PS et le PVL. Pour le Conseil fédéral, le Centre, le PLR, l’UDC, ainsi que les milieux économiques et agricoles, l’initiative va trop loin. Il ne faut pas oublier d’autres intérêts, comme l’approvisionnement énergétique ou la production agricole.
Source: ATS
Les Romands giflent la réforme de la LPP
Rejetée par 69% des voix, selon une tendance de gfs.bern, la réforme de la LPP a mené à une nouvelle victoire sur les retraites pour l'Union syndicale suisse (USS).
Les premiers résultats le confirment. La claque est d’ampleur en Suisse romande. Neuchâtel balaie le texte par 76,2% des voix selon les résultats partiels. Fribourg rejette la réforme par 73,5%.
Le non s’impose aussi à Genève par 72,6%. Le refus est tout aussi net dans le canton de Vaud (70,1%) et en Valais (70,1%). Le plus grand canton de Suisse, Zurich, dirait non par 63,7%.
Aucun canton n’a pour l’instant accepté le texte. Les résultats sont déjà définitifs à Glaris (67,5% de non) et à Nidwald (60,1% de non).
Double défi
La prévoyance professionnelle fait face au double défi démographique et financier. Pour garantir le financement des rentes à long terme, une révision est nécessaire, selon le Parlement.
La principale mesure est une baisse du taux de conversion minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire de 6,8% à 6%. Pour éviter dans la mesure du possible une diminution des rentes futures, le Conseil fédéral et le Parlement ont prévu des mesures de compensation.
La moitié des personnes assurées bénéficieront ainsi d’une compensation de rentes durant une période transitoire de 15 ans. Le seuil d’entrée est abaissé, ce qui améliore la couverture des bas salaires et des personnes travaillant à temps partiel, estiment les partisans de la révision. Par ailleurs, la déduction de coordination sera remplacée par une part fixe de 20%.
Pour l’Union syndicale suisse et la gauche, cette réforme est une arnaque. Elle ne profitera en tout cas pas aux travailleuses et travailleurs. Ils ont fait campagne sous le slogan: «Payer plus pour moins de rentes»
Source: ATS
Les résultats dans les cantons romands
Vers un double «non» dans le canton de Vaud
Un double «non» se profile dans le canton de Vaud au sujet des deux objets fédéraux soumis au vote dimanche. Alors que plus de la moitié des bulletins ont été dépouillés (52%), les Vaudois refusent l'initiative biodiversité à 65% et balayent la réforme LPP à 71%.
Genève: non à la réforme LPP et un petit oui à la biodiversité
Selon les résultats anticipés portant sur près de 95% des votants, Genève refuse nettement la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) soumise en votation dimanche. L'initiative sur la biodiversité est en passe d'être acceptée de justesse.
La réforme de la LPP est refusée par 72,59% des voix. L'initiative populaire fédérale "Pour l'avenir de notre nature et de notre paysage" obtient quant à elle un petit oui avec 50,49% des voix. Le taux de participation s'élève à 37,14%.
Aussi un double «non» en Valais
Le Valais s'apprête à refuser l'initiative biodiversité et la réforme de la prévoyance professionnelle. Pour l'heure, 118 communes sur 123 ont délivré leurs résultats.
L'initiative biodiversité est rejetée par 75,68% des votants. Quant à la réforme de la prévoyance professionnelle, elle recueille 70,10% de votes défavorables. La participation s'élève à plus de 43%.
Fribourg et Neuchâtel rejettent largement les objets
Fribourg rejette la réforme par 75,3%. Neuchâtel balaie le texte par 76,2% des voix, selon les résultats partiels.
Sur l'initiative biodiversité, Neuchâtel dirait non à 64%. Le taux de refus grimpe à 71,1% à Fribourg.
Le Jura, tout pareil
Les Jurassiens rejettent les deux objets fédéraux soumis aux urnes ce dimanche. Après le décompte de 35 des 50 communes du canton, c'est non à 77,3% à la réforme de la prévoyance professionnelle.
Les Jurassiens disent également non à 68,3% à l'initiative sur la biodiversité. La participation est estimée à 52%.
Source: ATS
Moutier (BE) rejoindra bien le canton du Jura!
La Ville de Moutier rejoindra bien le canton du Jura le 1er janvier 2026. Après le canton du Jura, le canton de Berne a accepté à son tour dimanche par 83,2% des votants le Concordat fixant les modalités du transfert de la cité prévôtoise.
Source: ATS
Fusion des trois communes de la Vallée de Joux (VD)
La Vallée de Joux (VD) ne comprendra plus qu'une seule commune dès 2027. Les Combiers ont accepté dimanche à 58,9% de fusionner leurs trois communes actuelles, à savoir Le Chenit, L'Abbaye et Le Lieu.
Il fallait que les trois communes disent «oui», ce qui a été le cas au Chenit (1231 oui; 822 non), à L'Abbaye (370; 300) et au Lieu (278; 187). Le taux de participation a dépassé les 60%.
La nouvelle entité, dont le nom sera La Vallée de Joux, verra le jour le 1er janvier 2027. Elle comptera environ 7000 habitants et, avec 16'361 hectares, détrônera Château-d'Oex du titre de commune la plus vaste du canton de Vaud.
Les autorités communales actuelles resteront en fonction jusqu'au 31 décembre 2026, soit six mois de plus que dans le reste du canton. Les élections pour la nouvelle commune auront lieu en automne 2026 et les élus entreront en fonction le 1er janvier 2027. Formellement, le dernier mot sur cette fusion reviendra au Grand Conseil, qui se prononcera au printemps 2025.
Source: ATS
«L'Union suisse de paysans (USP) a semé la peur avec de fausses informations», estime Aline Trede (Les Vert-e-s/Berne)
L'Union suisse des paysans (USP) a «semé la peur en faisant de fausses déclarations sur l'initiative biodiversité», estime la cheffe du groupe parlementaire des Vert-e-s Aline Trede (BE), dimanche après le rejet du texte.
«C'est un fait scientifique incontesté que la biodiversité se porte mal en Suisse», a rappelé l'écologiste sur les ondes de la télévision alémanique SRF. Et de reconnaître que son camp n'a pas réussi à expliquer l'importance de la biodiversité comme base de la vie.
Le secteur de l'énergie s'était fermement opposé à l'initiative aux côtés des paysans, car il craignait que cela n'entrave des projets d'énergie renouvelable. La Bernoise a expliqué que les Vert-e-s s'étaient fortement engagés en faveur de la loi sur l'électricité. Et de conclure que l'agriculture doit prendre au sérieux les besoins de la nature et les respecter.
Des cantons prennent leur temps
Tendance à la majorité pour le Concordat sur Moutier dans le Jura
Selon des résultats intermédiaires, les Jurassiens accepteraient le Concordat sur les modalités du transfert de Moutier par 71,4% des votants. Après le dépouillement de 32 communes sur 50, le oui obtient 7330 suffrages contre 2941 pour le non. Les Bernois se prononcent simultanément sur cet objet qui valide le changement d'appartenance cantonale de la cité prévôtoise.
Ces résultats intermédiaires concernent des communes des trois districts. Ederswiler, unique commune germanophone du canton du Jura, est la seule à dire non par 51,1% à cet accord intercantonal. Le taux participation s'élève à 51,9%.
Une leçon pour les partis bourgeois, selon le PS
Un non aussi massif à cette réforme LPP est un signal assez incroyable, selon Cédric Wermuth, coprésident du Parti socialiste (PS). C'est un échec pour la majorité de droite qui voulait détruire notre système des rentes, selon l'Argovien.
Pour le conseiller national, les partis bourgeois doivent comprendre que de telles propositions constituent un changement politique antisocial dans ce pays. La réforme ne répondrait pas du tout à la couverture pour le travail de care, soit la garde des enfants ou la prise en charge d'un parent âgé.
L'autre coprésidente du PS, Mattea Meyer, a réfuté elle la thèse selon laquelle le projet aurait échoué en raison de sa complexité: «Les gens ont très bien compris ce que cela signifiait pour tous, à savoir des rentes plus basses».
Pour une nouvelle tentative de réforme des caisses de pension, la conseillère nationale zurichoise a cité trois points-clé. Elle veut moins de rendement pour les banques et les assurances. Il faut à l'avenir une compensation du renchérissement pour les rentes existantes afin de protéger le pouvoir d'achat, ainsi que de meilleures rentes pour les femmes.
Source: ATS
Pour l'UDC Martina Bircher, c'est une «journée noire» pour les femmes
La conseillère nationale UDC Martina Bircher est déçue. Sur SRF, elle parle d’une «journée noire» pour les femmes. Incapable de faire valoir ses arguments, elle estime que la «campagne de peur» des syndicats a été plus efficace.
Le président du Centre Gerhard Pfister considère les désaccords au sein du camp bourgeois comme une raison de l'échec de la réforme de la LPP.
Les résultats selon gfs.bern à 12h30
La réforme de la LPP a échoué par 69%
Les Suisses infligent une grosse gifle à la réforme de la LPP. Celle-ci a été rejetée par 69% des voix, selon une tendance de l'institut gfs.bern. L'USS, à l'origine du référendum, signe une nouvelle victoire sur les retraites.
Le peuple suisse rejette l'initiative Biodiversité à 63%
La Suisse n'a pas besoin d'en faire plus pour protéger la biodiversité et la nature. Le peuple a refusé dimanche l'initiative populaire "Pour l'avenir de notre nature et de notre paysage" (initiative Biodiversité) par 63% des voix.
Pierre-Yves Maillard a gagné
«C'est la population suisse qu'il faut féliciter», affirme le conseiller aux États vaudois du Parti socialiste (PS), considéré comme le politicien le plus puissant du pays, boss de l'Union syndicale suisse (USS).
Fribourg dit «oui» aux prestations complémentaires familles
Le peuple fribourgeois devrait accepter ce dimanche la loi sur les prestations complémentaires pour les familles (LPCFam), soumise au référendum financier obligatoire. Après dépouillement des résultats dans 87 des 126 communes, le oui est en tête avec 67,52% des voix.
Le taux de participation atteint 45%. La LPCFam est attendue depuis 20 ans et la Constitution cantonale de 2004, dans son article 60. Le texte avait été avalisé par 90 voix contre 10 et 2 abstentions devant le Grand Conseil le 8 février, même s'il avait fallu aux députés trois lectures, avec cinq points d'achoppement, pour aboutir.
Points ayant suscité le plus de discussions, l'âge limite des bénéficiaires est fixé à 12 ans et le financement assumé à 100% par l'État. Hormis l'UDC, à la forte majorité de son comité central, les principaux partis du canton soutenaient la nouvelle loi, à savoir le PLR, Le Centre, le PS et les Vert-e-s.
Source: ATS
Les enfants ne doivent pas être cause de précarité, estime le Conseil d'État. C'est une mesure de politique familiale en soutien aux plus modestes pour leur éviter de tomber à l’aide sociale.
D'un côté, le patron des syndicats socialistes Pierre-Yves Maillard, de l'autre, la ministre de l'Intérieur socialiste Elisabeth Baume-Schneider et le Conseil fédéral: c'est un duel bien connu auquel la Suisse va assister ce dimanche. Le peuple doit se prononcer sur la réforme de la LPP. Et une fois de plus, les deux collègues de parti ont mené une campagne de votation l'un contre l'autre. Et comme pour la 13e rente AVS, Pierre-Yves Maillard pourrait finalement l'emporter.
La réforme des caisses de pension vise à réformer la prévoyance professionnelle (LPP). Le paquet comprend entre autres un taux de conversion plus bas et un supplément de rente pour la génération de transition. Comme notre pays compte de plus en plus de retraités et que ceux-ci vivent plus longtemps, le deuxième pilier serait ainsi stabilisé. En même temps, le rendement de l'argent épargné diminue, c'est pourquoi les rentes ne sont plus suffisamment financées.
Des dissidents à l'UDC
L'Union patronale suisse mène la campagne en faveur du oui, les partis du Centre, les Verts libéraux, le PLR et l'UDC font également campagne pour le oui. Le Parlement, et donc le Conseil fédéral autour de Baume-Schneider, soutiennent le projet. L'Union syndicale suisse, autour de Maillard, mène la campagne du non, avec le soutien du PS et des Vert-e-s. Mais l'UDC compte également d'éminents dissidents, comme la conseillère aux Etats Esther Friedli, qui s'est engagée en faveur du non. Les derniers sondages indiquent que la réforme devrait être recalée.
Le deuxième projet concerne la biodiversité: avec l'initiative du même nom, les défenseurs de la nature veulent obtenir que la diversité des plantes et des animaux soit préservée. La Confédération et les cantons sont tenus de créer davantage de zones protégées et de consacrer plus d'argent à la promotion de la biodiversité. L'initiative stipule par ailleurs que la nature doit être préservée en dehors des zones protégées.
L'initiative a été lancée par des organisations de protection de l'environnement telles que Pro Natura, Bird Life Suisse ou Patrimoine suisse. Le PS, les Vert-e-s, les Vert'libéraux et le PEV soutiennent le projet. L'UDC, le PLR et une grande partie du Centre ont voté contre. Au sein du Centre, les avis ne sont toutefois pas unanimes. Les Femmes du Centre et certains partis cantonaux du Centre sont pour le oui ou ont décidé de laisser la liberté de vote. Le comité du non est mené par l'Union des paysans, les associations économiques se battent également contre. De leur point de vue, l'initiative est trop extrême, affaiblit la production nationale et met en danger le développement des énergies renouvelables. Les derniers sondages indiquent que les paysans l'emporteront et que l'initiative sera rejetée.
Blick suivra en direct les premières tendances, les réactions et les résultats sur son live.