Après l'élection du Conseil fédéral
Le co-président du PS menace la droite d'un retour de bâton

Le conseiller aux Etats socialiste Daniel Jositsch a obtenu 70 voix lors des élections du Conseil fédéral mercredi. La situation irrite le PS car il n'était pas sur le ticket proposé par le parti. Le co-président Cédric Wermuth menace d'en tirer des conséquences.
Publié: 17.12.2023 à 20:52 heures
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Dernière mise à jour: 17.12.2023 à 20:57 heures
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Le conseiller aux Etats socialiste Daniel Jositsch a obtenu 70 voix lors de l'élection du Conseil fédéral, alors qu'il ne figurait pas sur le ticket officiel du PS.
Photo: Screenshot SRF

La pillule a du mal à passer auprès du Parti socialiste. Mercredi lors de la succession d'Alain Berset au sein du Conseil fédéral, Daniel Jositsch a obtenu 70 voix. Problème: il n'a jamais figuré sur le ticket officiel des socialistes. Une situation qui provoque une levée de boucliers au sein du parti. 

Le co-président des socialistes Cédric Wermuth s'est exprimé à la «Sonntagzeitung» sur le sujet: «Environ la moitié des parlementaires de droite n'a pas voté pour l'un des candidats officiels du PS, malgré les promesses contraires des chefs de parti et de fraction.»

Wermuth menace de conséquences

Face à cette situation, les réactions ne se sont pas faites attendre. Cédric Wermuth menace ouvertement l'UDC, le PLR et le Centre de conséquences. Le fait qu'ils n'aient pas respecté le ticket officiel du PS, malgré leurs affirmations, pourrait avoir une incidence sur une future élection au Conseil fédéral. «Une grande partie de notre groupe parlementaire s'en souviendra lorsqu'il s'agira un jour de succéder aux conseillères et conseillers fédéraux actuels du Centre, du PLR et de l'UDC», a déclaré le co-président du PS.

Ce dernier ne précise toutefois pas ce que ces mots signifient concrètement. On peut s'imaginer que le PS ne se sentira pas obligé de s'en tenir aux candidats proposés par un autre parti. 

L'UDC pourrait être la prochaine sur la liste

Cette situation pourrait par exemple concerner une éventuelle démission du ministre de l'Economie Guy Parmelin. Le conseiller fédéral UDC est en poste depuis le plus longtemps et pourrait être le prochain à se retirer du gouvernement.

Si son parti présentait donc pour sa succession un ticket composé par exemple du chef de groupe Thomas Aeschi et de la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher, le PS pourrait choisir une autre personne. Une décision que pourrait suivre le Centre. En effet, le parti a déjà critiqué à plusieurs reprises le système de ticket lors des élections au Conseil fédéral. 

Philipp Matthias Bregy, le président du groupe parlementaire du Centre s'était déjà exprimé à ce sujet. Il trouve que les partis ont trop d'influence sur les élections au Conseil fédéral. «Il n'est pas acceptable qu'il y ait une crise d'Etat si un candidat hors ticket est élu.»

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