Pour Kiev, seuls les Etats-Unis peuvent convaincre Moscou
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé samedi que seuls les Etats-Unis étaient capables de persuader la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine, au moment où des envoyés de Kiev et de Moscou se sont rendus à Miami pour de nouvelles discussions.
«Je pense que les Etats-Unis et le président Trump ont cette force. Et je pense que nous ne devrions pas chercher d'alternatives aux Etats-Unis. Toute autre choix soulève des doutes» quant à la possibilité d'obtenir la paix, a déclaré Zelensky en réponse aux questions de journalistes.
Il a ensuite ajouté: «Les Etats-Unis doivent dire clairement: s'il n'y a pas de voie diplomatique, alors il y aura une pression totale.» Le président ukrainien a par exemple cité la possibilité de fournir plus d'armes à l'Ukraine, d'étendre les sanctions à toute l'économie russe.
Source: AFP
Zelensky dit que Washington a proposé une rencontre USA-Ukraine-Russie à Miami
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que les Etats-Unis avaient proposé une rencontre avec les négociateurs ukrainiens et russes à Miami où ces derniers se sont rendus pour des discussions avec les Américains sur leur plan pour l'Ukraine.
Washington a «proposé un format, autant que je sache, Ukraine, Etats-Unis, Russie», a-t-il dit, ajoutant que des représentants européens pourraient être présents et qu'il «serait logique d'avoir une telle réunion en commun (...) une fois que nous aurons pris connaissance des résultats potentiels des réunions qui ont déjà eu lieu».
Par ailleurs, il a aussi déclaré samedi que ce n'était pas à son homologue russe de décider de l'organisation des élections en Ukraine, après que Poutine a suggéré la veille que la Russie pourrait cesser ses frappes en profondeur le jour où un scrutin aurait lieu.
Il a écarté toute possibilité d'en organiser sur les territoires actuellement occupés par les forces russes.
Source: AFP
«En route pour Miami»: des nouveaux pourparlers entre Russes et Américains débutent
L'émissaire russe pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, a annoncé samedi qu'il se rendait à Miami (Etats-Unis), où une série de discussions ont débuté pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, qui va entrer en février dans sa cinquième année.
«En route pour Miami», a écrit Dmitriev dans un message sur le réseau social X, en ajoutant un emoji de pigeon et en joignant une courte vidéo montrant le soleil du matin perçant les nuages au-dessus d'une plage bordée de palmiers. «Alors que les bellicistes continuent de travailler d'arrache-pied pour saper le plan de paix américain pour l'Ukraine, je me suis souvenu de cette vidéo de ma précédente visite: la lumière perçant les nuages d'orage», a-t-il ajouté.
Des équipes ukrainienne et européenne se sont également rendues dans cette ville américaine située en Floride pour participer aux négociations menées par Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, et Jared Kushner, le gendre du président américain.
La participation de la Russie et de l'Europe à ces pourparlers marque une avancée par rapport à la phase précédente, durant laquelle les Américains menaient des négociations séparées avec chaque partie. Cependant, il est peu probable que Kirill Dmitriev tienne des pourparlers directs avec les négociateurs ukrainiens et européens, les relations entre les deux parties restant extrêmement tendues.
Source: AFP
Sept morts dans une frappe de missile russe dans la région d'Odessa
Une frappe de missile balistique russe a fait sept morts et quinze blessés dans la région d'Odessa, sur la mer Noire, en Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur local, ajoutant que l'attaque visait les infrastructures portuaires.
«L'ennemi a frappé les infrastructures portuaires de la région d'Odessa: sept morts, quinze blessés», a déclaré le gouverneur régional d'Odessa, Oleg Kiper, sur les réseaux sociaux.
Source: AFP
Marco Rubio affirme que Washington ne peut pas imposer la paix à l'Ukraine
Le chef de la diplomatie américaine a déclaré que Washington ne pouvait pas imposer la paix à l'Ukraine, alors que de nouvelles «consultations» visant à mettre fin à la guerre avec la Russie s'ouvrent vendredi aux Etats-Unis.
«En fin de compte, c'est à eux de conclure un accord. Nous ne pouvons pas forcer l'Ukraine à conclure un accord. Nous ne pouvons pas forcer la Russie à conclure un accord. Il faut qu'ils (le) veuillent», a insisté Marco Rubio lors d'une conférence de presse à Washington.
Source: AFP
Un drone «considéré» comme russe retrouvé écrasé en Turquie
Un drone a été retrouvé écrasé vendredi dans le nord-ouest de la Turquie, ont indiqué les autorités turques. Elles estiment qu'il s'agit d'un drone militaire de fabrication russe.
«Un drone considéré comme un Orlan-10 de fabrication russe, utilisé à des fins de reconnaissance et de surveillance, a été retrouvé», écrit le ministère turc dans un communiqué, en annonçant l'ouverture d'une enquête.
Selon les autorités turques, le drone a été identifié dans une zone rurale près d'Izmit, à l'est d'Istanbul, à trente km des côtes de la mer Noire faisant face à l'Ukraine et la Crimée annexée par la Russie depuis 2014. Sur des images partagées par les médias turcs, l'engin apparaît en un seul morceau, les ailes légèrement endommagées.
Appel à la prudence
Un drone «hors de contrôle» en provenance de la mer Noire avait déjà été abattu lundi dans l'espace aérien turc, selon les autorités qui n'ont toujours pas indiqué l'origine précise de l'engin, ni le lieu exact de son interception.
Le ministère turc de la Défense a toutefois affirmé jeudi avoir appelé l'Ukraine et la Russie à «faire preuve de plus de prudence» à la suite de cet incident.
Le Kremlin salue le «bon sens» de l'UE sur le gel des avoirs russes
Un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, a salué vendredi la décision de l'UE de ne pas recourir aux avoirs russes gelés en Europe pour financer l'effort de guerre de l'Ukraine. Il y voit une victoire du «bon sens».
Les dirigeants des 27 Etats membres ont décidé vendredi d'accorder à l'Ukraine un emprunt en commun de 90 milliards d'euros, à taux zéro, mais sans recourir aux avoirs russes faute d'accord sur cette solution.
«La loi et le bons sens ont remporté pour l'heure une victoire», a réagi sur Telegram Kirill Dmitriev, en saluant un échec de la tentative d'«une utilisation illégitime des avoirs russes pour financer l'Ukraine».
Source: AFP
L'aide de l'UE «renforce véritablement notre résilience», se félicite Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité vendredi du prêt de 90 milliards d'euros accordé par l'Union européenne à son pays pour financer son effort de guerre contre la Russie, estimant que cette aide «renforce véritablement notre résilience».
«Il s'agit d'un soutien important qui renforce véritablement notre résilience», a écrit Volodymyr Zelensky sur le réseau social X en remerciant les dirigeants européens. «Il est important que les actifs russes restent immobilisés et que l'Ukraine ait reçu une garantie de sécurité financière pour les années à venir», a-t-il ajouté concernant les avoirs russes au sujet desquels les Européens n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
Source: AFP
Pour Macron, il va «redevenir utile» de parler à Poutine
Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi qu'il allait «redevenir utile» pour lui et les Européens de parler à son homologue russe Vladimir Poutine, à l'issue des efforts menés actuellement par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Je pense qu'il va redevenir utile de parler à Vladimir Poutine», a-t-il dit devant la presse à l'issue d'un sommet à Bruxelles où l'Union européenne a trouvé un accord pour débloquer 90 milliards d'euros pour soutenir Kiev. «Je constate qu'il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine», a-t-il ajouté, en allusion notamment au président américain Donald Trump qui a renoué le contact, après son retour au pouvoir en janvier aux Etats-Unis, avec le maître du Kremlin.
«Donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens, on a intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont seuls discuter avec les Russes, ce qui n'est pas optimal», a insisté Emmanuel Macron.
Les émissaires de Donald Trump mènent actuellement une série de pourparlers séparés, avec Moscou d'une part, et avec les Ukrainiens et les Européens d'autre part, dans l'espoir d'aboutir à un accord. «Y a un cycle qui est en cours. Soit une paix robuste, durable, avec les garanties requises peut-être obtenue, formidable, et de toute façon, on se mettra à ce moment-là autour de la table», a suggéré le président français.
Source: AFP
Accord de l'UE pour débloquer 90 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine
Les dirigeants européens, réunis en sommet, ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de prêter 90 milliards d'euros à l'Ukraine, mais sans recours aux avoirs russes, faute d'accord sur cette solution inédite.
«Nous avons un accord. La décision d'accorder 90 milliards d'euros de soutien à l'Ukraine pour 2026-2027 a été approuvée», s'est félicité sur X le président du Conseil européen Antonio Costa, qui a mené les travaux de ce sommet européen. L'Union européenne envoie ainsi un «message clair» au président russe Vladimir Poutine, a lancé de son côté le chancelier allemand Friedrich Merz, pourtant ardent défenseur d'un recours aux avoirs russes.
Les 27 devaient coûte que coûte trouver une solution durable pour financer l'Ukraine, qui risquait d'être à court d'argent dès le premier trimestre de l'an prochain. Ils étaient engagés en octobre à assurer, au cours des deux prochaines années, l'essentiel du soutien financier et militaire à Kiev, après la fermeture du robinet américain décidée par Donald Trump.
Ces besoins de financement ont été estimés à 137 milliards d'euros, l'UE s'engageant à prendre en charge les deux tiers, soit 90 milliards d'euros. Le reste devant être assuré par les autres alliés de l'Ukraine, comme la Norvège ou le Canada. Les 27 vont accorder à Kiev un prêt à taux zéro, financé par le budget de l'Union européenne, une solution pourtant écartée au début des discussions, faute de consensus.
Source: AFP