A Wall Street, les inquiétudes autour d'une potentielle surchauffe de l'intelligence artificielle (IA) se sont accrues cette semaine. Les valeurs technologiques américaines liées à l'IA ont particulièrement été sous pression.
Le premier fabricant mondial de puces, Nvidia, a par exemple perdu 10% de valeur en seulement cinq jours. L'indice technologique Nasdaq a reculé de près de 4% en une semaine. En Asie, le groupe SoftBank, l'un des géants de l'IA sur le continent, a quant à lui perdu 20% de sa valeur depuis lundi.
Le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a ainsi mis en garde contre une correction «probable» de 10 à 20% sur les marchés boursiers. Bien que celle-ci ne soit pas nécessairement immédiate, il a précisé qu'elle se produirait dans les deux prochaines années. Le Fonds monétaire international et la Banque d'Angleterre ont également appelé à la prudence.
Plus dangereux qu'une guerre
La crainte d'une bulle spéculative liée à l'IA domine Wall Street depuis des semaines. Elle est même considérée comme le «risque extrême le plus important» sur les marchés financiers: plus dangereux encore que l'inflation, les droits de douane de Donald Trump ou même d'éventuelles guerres. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les principaux gestionnaires de fonds spéculatifs du monde entier dans une enquête publiée par la Bank of America à la mi-octobre.
Mais, certaines voix dissidentes refusent de se laisser abattre par les pertes enregistrées cette semaine. Kiran Ganesh, stratégiste multi-actifs chez UBS, a souligné lors d'une interview accordée à la chaîne américaine CNBC que la volatilité était jusqu'à présent restée faible malgré des attentes élevées. Il a déclaré que ces fluctuations étaient «normales» après une période de fortes hausses. «La tendance générale demeure positive», a affirmé Kiran Ganesh.