Accord de l'UE pour débloquer 90 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine
Les dirigeants européens, réunis en sommet, ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de prêter 90 milliards d'euros à l'Ukraine, mais sans recours aux avoirs russes, faute d'accord sur cette solution inédite.
«Nous avons un accord. La décision d'accorder 90 milliards d'euros de soutien à l'Ukraine pour 2026-2027 a été approuvée», s'est félicité sur X le président du Conseil européen Antonio Costa, qui a mené les travaux de ce sommet européen. L'Union européenne envoie ainsi un «message clair» au président russe Vladimir Poutine, a lancé de son côté le chancelier allemand Friedrich Merz, pourtant ardent défenseur d'un recours aux avoirs russes.
Les 27 devaient coûte que coûte trouver une solution durable pour financer l'Ukraine, qui risquait d'être à court d'argent dès le premier trimestre de l'an prochain. Ils étaient engagés en octobre à assurer, au cours des deux prochaines années, l'essentiel du soutien financier et militaire à Kiev, après la fermeture du robinet américain décidée par Donald Trump.
Ces besoins de financement ont été estimés à 137 milliards d'euros, l'UE s'engageant à prendre en charge les deux tiers, soit 90 milliards d'euros. Le reste devant être assuré par les autres alliés de l'Ukraine, comme la Norvège ou le Canada. Les 27 vont accorder à Kiev un prêt à taux zéro, financé par le budget de l'Union européenne, une solution pourtant écartée au début des discussions, faute de consensus.
Source: AFP
Sept morts dans une frappe de missile russe dans la région d'Odessa
Une frappe de missile balistique russe a fait sept morts et quinze blessés dans la région d'Odessa, sur la mer Noire, en Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur local, ajoutant que l'attaque visait les infrastructures portuaires.
«L'ennemi a frappé les infrastructures portuaires de la région d'Odessa: sept morts, quinze blessés», a déclaré le gouverneur régional d'Odessa, Oleg Kiper, sur les réseaux sociaux.
Source: AFP
Marco Rubio affirme que Washington ne peut pas imposer la paix à l'Ukraine
Le chef de la diplomatie américaine a déclaré que Washington ne pouvait pas imposer la paix à l'Ukraine, alors que de nouvelles «consultations» visant à mettre fin à la guerre avec la Russie s'ouvrent vendredi aux Etats-Unis.
«En fin de compte, c'est à eux de conclure un accord. Nous ne pouvons pas forcer l'Ukraine à conclure un accord. Nous ne pouvons pas forcer la Russie à conclure un accord. Il faut qu'ils (le) veuillent», a insisté Marco Rubio lors d'une conférence de presse à Washington.
Source: AFP
Un drone «considéré» comme russe retrouvé écrasé en Turquie
Un drone a été retrouvé écrasé vendredi dans le nord-ouest de la Turquie, ont indiqué les autorités turques. Elles estiment qu'il s'agit d'un drone militaire de fabrication russe.
«Un drone considéré comme un Orlan-10 de fabrication russe, utilisé à des fins de reconnaissance et de surveillance, a été retrouvé», écrit le ministère turc dans un communiqué, en annonçant l'ouverture d'une enquête.
Selon les autorités turques, le drone a été identifié dans une zone rurale près d'Izmit, à l'est d'Istanbul, à trente km des côtes de la mer Noire faisant face à l'Ukraine et la Crimée annexée par la Russie depuis 2014. Sur des images partagées par les médias turcs, l'engin apparaît en un seul morceau, les ailes légèrement endommagées.
Appel à la prudence
Un drone «hors de contrôle» en provenance de la mer Noire avait déjà été abattu lundi dans l'espace aérien turc, selon les autorités qui n'ont toujours pas indiqué l'origine précise de l'engin, ni le lieu exact de son interception.
Le ministère turc de la Défense a toutefois affirmé jeudi avoir appelé l'Ukraine et la Russie à «faire preuve de plus de prudence» à la suite de cet incident.
Le Kremlin salue le «bon sens» de l'UE sur le gel des avoirs russes
Un émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, a salué vendredi la décision de l'UE de ne pas recourir aux avoirs russes gelés en Europe pour financer l'effort de guerre de l'Ukraine. Il y voit une victoire du «bon sens».
Les dirigeants des 27 Etats membres ont décidé vendredi d'accorder à l'Ukraine un emprunt en commun de 90 milliards d'euros, à taux zéro, mais sans recourir aux avoirs russes faute d'accord sur cette solution.
«La loi et le bons sens ont remporté pour l'heure une victoire», a réagi sur Telegram Kirill Dmitriev, en saluant un échec de la tentative d'«une utilisation illégitime des avoirs russes pour financer l'Ukraine».
Source: AFP
L'aide de l'UE «renforce véritablement notre résilience», se félicite Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité vendredi du prêt de 90 milliards d'euros accordé par l'Union européenne à son pays pour financer son effort de guerre contre la Russie, estimant que cette aide «renforce véritablement notre résilience».
«Il s'agit d'un soutien important qui renforce véritablement notre résilience», a écrit Volodymyr Zelensky sur le réseau social X en remerciant les dirigeants européens. «Il est important que les actifs russes restent immobilisés et que l'Ukraine ait reçu une garantie de sécurité financière pour les années à venir», a-t-il ajouté concernant les avoirs russes au sujet desquels les Européens n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
Source: AFP
Pour Macron, il va «redevenir utile» de parler à Poutine
Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi qu'il allait «redevenir utile» pour lui et les Européens de parler à son homologue russe Vladimir Poutine, à l'issue des efforts menés actuellement par les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Je pense qu'il va redevenir utile de parler à Vladimir Poutine», a-t-il dit devant la presse à l'issue d'un sommet à Bruxelles où l'Union européenne a trouvé un accord pour débloquer 90 milliards d'euros pour soutenir Kiev. «Je constate qu'il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine», a-t-il ajouté, en allusion notamment au président américain Donald Trump qui a renoué le contact, après son retour au pouvoir en janvier aux Etats-Unis, avec le maître du Kremlin.
«Donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens, on a intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont seuls discuter avec les Russes, ce qui n'est pas optimal», a insisté Emmanuel Macron.
Les émissaires de Donald Trump mènent actuellement une série de pourparlers séparés, avec Moscou d'une part, et avec les Ukrainiens et les Européens d'autre part, dans l'espoir d'aboutir à un accord. «Y a un cycle qui est en cours. Soit une paix robuste, durable, avec les garanties requises peut-être obtenue, formidable, et de toute façon, on se mettra à ce moment-là autour de la table», a suggéré le président français.
Source: AFP
Aucun accord trouvé sur les avoirs russes de l'Union européenne
Les dirigeants européens ont échoué dans la nuit de jeudi à vendredi à s'accorder sur l'utilisation des avoirs russes gelés. Ils explorent désormais une autre source de financement pour l'Ukraine, a indiqué une source européenne.
«Après de longues discussions, il est désormais clair que le prêt de réparation nécessitera davantage de travail», a affirmé cette source lors d'un sommet des dirigeants des 27 Etats membres à Bruxelles. L'alternative explorée est un prêt relais à l'Ukraine de 90 milliards d'euros, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
L'immense majorité des pays européens veulent trouver une solution pour financer l'Ukraine au cours des deux ans à venir. Mais ils peinent à s'accorder sur la meilleure manière de procéder. Le chancelier allemand Friedrich Merz et la Commission européenne ont mis sur la table en septembre l'idée d'assurer ces financements en s'appuyant sur des avoirs russes gelés en Europe.
Cette semaine, Friedrich Merz était allé très loin dans la défense de cette option, allant jusqu'à dire que la crédibilité de l'UE serait «gravement compromise» si ce mécanisme n'aboutissait pas. Cette option a toutefois suscité l'hostilité de plusieurs pays, dont la Belgique, et n'est désormais plus privilégiée pour financer l'Ukraine dans l'immédiat.
Source: AFP
Des diplomates ukrainien et chinois ont discuté à Pékin de l'invasion russe
Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Serguiï Kyslytsia a eu jeudi en Chine, un proche partenaire de la Russie, des discussions avec un représentant diplomatique chinois notamment sur le conflit en Ukraine.
Une telle rencontre entre des représentants de Kiev et de Pékin est rare, la Chine étant accusée de faciliter le contournement des sanctions occidentales par la Russie et de lui fournir un soutien crucial, en particulier en lui livrant des composants militaires. Serguiï Kyslytsia s'est entretenu avec Liu Bin, le ministre adjoint chinois des Affaires étrangères.
«Il y a eu un échange approfondi de vues sur la situation actuelle liée à l'agression armée en cours de la Russie contre l'Ukraine, ainsi que sur les efforts internationaux visant à parvenir à une paix stable et durable», a expliqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les deux représentants «ont confirmé que le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale constituait le fondement des relations entre l'Ukraine et la Chine», a-t-il ajouté. Plus nuancé, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé qu'ils avaient «échangé des points de vue sur la crise ukrainienne» et discuté de coopération bilatérale.
Le représentant ukrainien a en outre déclaré avoir rencontré l'ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, David Perdue.
Source: AFP
Zelensky veut savoir «ce que feront les USA si la Russie commet une nouvelle agression»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé jeudi aux Etats-Unis davantage de détails sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine, dans le cadre de pourparlers pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
«Il y a une question à laquelle je n'arrive toujours pas à obtenir de réponse (...). La questions qui porte sur l'ensemble des garanties de sécurité», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles, indiquant vouloir savoir «ce que feront les Etats-Unis si la Russie commet une nouvelle agression».
Source: AFP
L'Ukraine a besoin d'une décision sur les avoirs russes avant la fin de l'année
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.
«Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici à la fin de cette année», a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un «gros problème» si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.
Source: AFP