Un sauvetage miraculeux
Cet homme pris au piège sous les décombres en Birmanie a été sauvé après cinq jours

Un homme a été retrouvé vivant sous les décombres en Birmanie, cinq jours après le séisme meurtrier. Malgré l'annonce d'une trêve par des groupes rebelles, la junte militaire poursuit ses «activités défensives», compliquant les efforts humanitaires.
Publié: 02.04.2025 à 10:16 heures
Des secouristes birmans et turcs ont sorti un homme vivant des décombres d'un hôtel dans la capitale Naypyidaw.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un jeune d'une vingtaine d'années a été extrait des décombres d'un hôtel en ruines de Naypyidaw vers 00H30 locales mercredi (18H00 GMT mardi), par une équipe de secouristes birmans et turcs. Une sexagénaire avait été secourue mardi matin, toujours dans la capitale, après avoir été piégée pendant 91 heures, ravivant les espoirs pour les proches des disparus.

Les experts anticipent des milliers de morts supplémentaires par rapport au bilan établi par le chef de la junte à 2719 morts, car la faille de Sagaing, à l'origine du séisme, traverse des régions parmi les plus peuplées du pays, avec des villes comme Naypyidaw et Mandalay, la deuxième du pays.

Plus de 1000 secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés. Proche de l'épicentre, la ville de Mandalay, où résident plus de 1,7 million d'habitants, a subi les pires destructions, de nombreux immeubles résidentiels étant réduits à l'état de ruines.

Un accès compliqué pour les secours

Qui plus est, la guerre civile a mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d'opposants politiques, et complique aussi la collecte d'informations.

Le conflit civil, qui dure depuis le coup d'État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi, a décimé le système de santé. La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d'après les Nations unies.Un homme a été retrouvé vivant sous des décombres dans la nuit de mardi à mercredi en Birmanie, cinq jours après le tremblement de terre qui a tué au moins 2700 personnes dans le pays en proie à la guerre civile, où la junte a déclaré reprendre «ses activités défensives» contre les groupes rebelles armés.

Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les «activités défensives» contre les «terroristes».

«Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l'approvisionnement en électricité», a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi en fin de journée. Si «certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats», ceux-ci «s'organisent et s'entraînent pour mener des attaques», peut-on y lire. L'armée birmane «continuera à mener les activités défensives nécessaires», a-t-il poursuivi.

Mardi en fin de journée, trois des plus puissants groupes rebelles ethniques du pays ont annoncé une pause d'un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme.

L'annonce de l'Alliance des trois groupes fait suite à un cessez-le-feu partiel décrété par les Forces de défense populaire (FDP), un autre groupe rebelle formé de civils ayant pris les armes après le coup d'Etat de 2021 pour lutter contre la junte.

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