Aujourd’hui trentenaire, un jeune homme a témoigné anonymement devant un tribunal new-yorkais de sa rencontre avec la star du R&B en 2006, alors qu’il avait seulement 17 ans.
Il travaillait dans un fast-food près de la maison du chanteur à Chicago, et celui-ci lui avait glissé son numéro de téléphone, a-t-il raconté. L’adolescent s’était alors rendu avec ses parents à une fête chez l’artiste qui lui avait glissé: «Ce serait peut-être mieux» de revenir seul.
Actes non consentis
Lors d’une visite, «il m’a demandé ce que je serais prêt à faire pour la musique», a rapporté le témoin. Le chanteur l’a ensuite interrogé sur ses «fantasmes», avant de pratiquer une fellation.
D’autres relations ont suivi, que le chanteur a filmées. A une occasion, le chanteur a «claqué des doigts», faisant apparaître une jeune femme, qui s’est «allongée sur lui».
Une autre fois, l’adolescent s’est réveillé auprès du chanteur après une nuit d’ivresse sans savoir ce qui s’était passé. «C’était très désagréable», a-t-il dit à la cour.
Un prédateur humiliant et violent
Ce témoin ne fait pas partie des victimes identifiées dans l’acte d’accusation contre R. Kelly jugé pour extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.
Mais les procureurs ont convoqué plusieurs témoins pour renforcer leur portrait d’un prédateur humiliant et violent dépeint par les autres victimes. Le chanteur de 54 ans, qui risque la prison à vie, nie les accusations.
Connu dans le monde entier notamment pour son tube «I Believe I Can Fly», il avait été acquitté lors d’un procès en 2008 pour pédopornographie.